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Entreprenariat: sans soutien, la teinture continue de faire vivre plusieurs femmes à Kindia

La teinture est l’une des activités principales des femmes à Kindia. Elle vient réduire les difficultés que ces femmes rencontrent au quotidien.

A  Kindia, ces femmes teinturières ont formé des groupements pour unir leurs forces et leurs expériences. Malgré cette union, les difficultés persistent. Elles n’ont pas un siège digne de ce nom. L’unique maison qui les abrite a  été construite en 1960, mais ce bâtiment est aujourd’hui dans un état vétuste et abandonnée. Les fonds promis par le président de la République en 2015 n’ont  pas encore été obtenus pour soulager les bénéficiaires.

Interrogée sur la situation, Tiguidanké Souaré, présidente des  femmes teinturières de Kindia parle des difficultés qu’elle traverse avec ses amies…

«Nous  souffrons énormément. Imaginez la teinture avec la chaleur ! Ça provoque des maladies comme l’hypertension. Le président  nous a promis un fonds pour nous aider mais jusqu’ici rien. On ne sait pas ce qui se passe. On aurait appris qu’il a débloqué un fonds pour nous mais on ne sait pas qui a reçu cet argent», s’interroge-t-elle.

« Nous souffrons, le bâtiment qui nous abrite aujourd’hui a plus de 50 ans sans être rénové. Alors que quand c’est la période de campagne où autre manifestations culturelles, ils nous  demandent de fournir des milliers de complets de pagnes comme pour dire que c’est les femmes de Kindia qui savent produire les tissus locaux. Nous avons ravitaillé la présidence en tissu ‘’kindéli’’ à trois reprises. Le plus récent, c’est la fête du 2 octobre passée mais au finish rien. Uniquement que de belles paroles et des promesses», dénonce Fanta Simakan.

« Au temps du feu Sékou Touré tout allait bien chez nous. Les  femmes étaient heureuses dans ce domaine; les tissus made in Kindia étaient une référence dans la sous-région. Les Maliennes, Sierra-Léonaises, Sénégalaises et les Burkinabé s’inspiraient de nous. Mais aujourd’hui on se déplace pour aller prendre les tissus chez nos voisins pour les revendre chez nous. Nos tissus kindéli ne sont plus valorisés et commercialisés. Actuellement les autorités ne sondent à nous, les femmes teinturières. Voilà pourquoi nous souffrons», renchérit Mariam Ciré  Diaby, teinturière.

 

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