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Exactions policières en Guinée: Dr Fodé Oussou fait la leçon à un pouvoir clivant

« La personne humaine et sa dignité sont sacrées. L’Etat a le devoir de les respecter et de les protéger », stipule l’article 5 de la Constitution guinéenne. Malheureusement, depuis quelques années, les meurtres de gens par des forces de l’ordre qui sont déployées sur le terrain pour le maintien d’ordre, sont devenus récurrents, sans qu’aucune justice ne se fasse autour de ces crimes abominables.

Alors que les uns enterrent leurs morts, d’autres sont en pleine campagne électorale dans le cadre des élections législatives prévues pour le 16 février prochain. Une situation que le vice-président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), chargé des affaires juridiques et sociales, le Dr Fodé Oussou Fofana, qualifie de « mépris total à l’endroit des victimes ».

Pendant que des gens expriment leur indignation face à l’acte des policiers qui ont pris une femme comme bouclier, d’autres chantent et dansent : « Au moment où on est en train d’humilier les femmes, au moment où, en une journée, il y a trois jeunes qui sont morts, comme c’est des gens qui n’ont pas de cœur, ils sont en train de faire de la mamaya,  prendre des camions citernes pour gaspiller l’argent de l’Etat guinéen. »

Pour le vice-président de l’UFDG, ces derniers cas d’exactions sur des citoyens guinéens est une sorte d’insultes à l’endroit des chefs religieux qui cherchent à résoudre la crise : «C’est un mépris, c’est une insulte à l’endroit de la communauté musulmane et chrétienne dans ce pays. Les chefs religieux ont rencontré le FNDC pour lui demander de sursoir aux différentes manifestations. Ils sont allés voir le chef de l’Etat. Ce dernier n’a trouvé comme réponse que l’ordonnance fixant les modalités d’organisation du référendum constitutionnel. Après cela, il y a la mamaya du RPG Arc-en-ciel qui est organisée aujourd’hui (30 janvier 2020, ndlr). »

Pour davantage expliquer la déshumanisation du pays, la désacralisation de la personne humaine, Fodé Oussou rappelle le meurtre de quatre personnes le 4 novembre 2019 lors des funérailles de onze autres, le largage des bombes lacrymogènes dans le cimetière et les mosquées : « Ailleurs, quand on tue une personne, c’est tout le monde qui condamne. Mais ici, la Guinée est déshumanisée. On peut gazer les gens au cimetière, dans les mosquées, on peut aligner plus de 10 jeunes tués par balles pour les enterrer.  Pendant ce temps, on voit des pères de famille qui disent qu’ils sont en train de faire la campagne.  Le pays est déshumanisé.  C’est un mépris pour ce peuple. C’est une honte. C’est triste. »

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