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Exportation des produits de pêche guinéens : les recommandations de l’Union Européenne

Le ministre de la Pêche, de l’Aquaculture et de l’Economie Maritime, Frédéric Loua a rappelé mercredi 25 avril, à l’occasion de la remise de matériels à la l’unique société répondant aux normes de l’Union Européenne (UE), les conséquences de la suppression sanitaire des exportations des produits de pêche guinéens avant de revenir sur les recommandations de l’institution européenne.

En effet, la suppression sanitaire des exportations des produits de la pêche de la République de Guinée vers le marché de l’UE depuis 2007, était due aux risques sanitaires observés en 2006 par les experts de ladite institution sur toute la chaîne de production, de transformation, de conservation et de commercialisation des produis de pêche.

Parlant des conséquences de cette situation, Frédéric Loua a affirmé que de nos jours, les produits de pêche exportés par la Guinée présentent aux yeux du consommateur européen des risques sanitaires.

Selon le ministre de la Pêche, les conséquences négatives de la suspension incluent entre autres : l’arrêt des activités des six établissements de traitement dont un seul reste aujourd’hui ; l’arrêt des activités de pêche des centaines de pirogues glacières ; la mise en chômage des centaines de travailleurs ; la diminution de la consommation locale en poisson ; la diminution des recettes en devises dans les banques par le non transfert des recettes d’exportations et le désintéressement des investisseurs à la filière production-commercialisation ; l’exportation des produits guinéens sous le labels d’autres pays de la sous-région.

Pour le retour des produits de pêche de la Guinée vers ses marchés, l’UE a fait des recommandations : choisir et utiliser le site de débarquement « Tèminètaye » aménagé par le royaume du Maroc comme débarcadère pilote pour les produits de la pêche destinés à l’exportation vers les marchés communautaires afin de démontrer que la Guinée applique les normes de l’UE ; attribuer la gestion de ce site à l’autorité compétente (ONSPA) ; réserver exclusivement le site de débarquement « Tèminètaye » aux pirogues/barques qui respectent les normes de l’UE ; transférer le laboratoire de Boulbinet dans une salle de « Tèminètaye », car il n’est pas convenable d’espérer que la mission de l’OAV puisse inspecter  le laboratoire de LAPT de l’ONSPA à Boulbinet (le laboratoire principal) sans aussi demander à visiter le débarcadère.

Il s’agit également de mettre à la disposition des inspecteurs sanitaires de l’ONSPA : des mallettes d’inspection pour pouvoir effectuer les contrôles nécessaires ; de tablettes, petit format, connectées pour pouvoir enregistrer les résultats des contrôles en temps réels ; de moyens de transport pour se rendre rapidement aux différents postes pour assurer un meilleur contrôle de la qualité et de la traçabilité.

Aussi, il s’agit de débloquer un budget de 46 000 EUR par an, soit 4 000 EUR par mois pour l’envoie des analyses dans un laboratoire extérieur accrédité ISO 17025 ; l’obtention de 400 m2 pour l’installation de la machinerie de la COTRAG ; appuyer les structures de production (pirogues glacières, caisses isothermes, fabrique de glace, établissements et navires) et les moyens de transport pour leur mise aux normes.

C’est dans ce cadre, que le département des Pêches dit avoir adressé une requête au gouvernement pour l’achat de deux machines de fabrique de glace de capacité de trois tonnes par jour et un groupe de froid pour chambre positive d’une valeur d’e plus d’un milliard pour l’ONSPA qui établira un contrat de gestion avec la société JASMIN TRADING HOUSE (JTH).

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