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Faranah : Crise de poisson sur le marché

Depuis une semaine, le poisson est introuvable sur le grand marché du centre-ville et les marchés hebdomadaires de Faranah. Les quelques rares espèces qu’on trouve, coûtent des yeux à la tête. Devant cette crise qui perdure, les consommateurs et les vendeuses sont tous désemparés…. C’est un véritable casse-tête chinois pour les populations de Faranah.

Aujourd’hui, les vendeuses de poissons sont obligées de se déplacer jusqu’à   à Kissidougou ou à Dabola pour  s’en procurer. D’où la hausse du prix sur le marché. Les causes de cette crise de poisson? Ces vendeuses accusent la hausse du prix du carburant et du fait que les gros porteurs ont du mal à traverser la déviation de Linsan

Une femme cliente rencontrée dans le grand marché du quartier Sirikoleny 2, exprime la souffrance  des ménagères: « le manque de poissons nous fait souffrir énormément. Actuellement, le problème d’argent est difficile. S’il y a du poisson dans le marché, la nourriture devient facile. On ne peut rien manger sans poisson. Nous nous sommes beaucoup promenées aujourd’hui dans le marché. Il n’y a que le poisson sec de la Gambie qu’on trouve. Et non le poisson sec de la Guinée dans le marché. Donc, c’est le poisson sec de la Gambie que nous avons acheté. Un poison de mauvaise qualité… Si le gouvernement pouvait nous aider pour avoir du poisson, ce sera une bonne chose.»

Quant à cette autre vendeuse, dénonce la flambée des prix au niveau des grossistes : « Avant on achetait un carton de 50 kg de poisson Bonga à 270 000 fg. Aujourd’hui, il faut débourser la somme de 300 000 fg. Le poisson Kotimony à 370 000 fg contre 400 000 fg et le poisson Bolodji de 525 000 fg à 600 000 fg.  Les grossistes justifient cette augmentation du prix par la hausse du prix du carburant. Certaines vendeuses cotisent pour aller chercher du poisson à Kissidougou. Ce sont ces poissons que vous voyez sur le marché. Sinon il n’y avait rien le matin. Nous demandons aux autorités de baisser le prix du carburant par ce que tout repose sur ça ».

De son coté, le Directeur préfectoral de la pêche et de l’aquaculture, Abou Traoré, souligne : « Effectivement, il y a manque de poisson sur les marchés. La campagne de poissons d’eau douce débute au mois d’octobre jusqu’au mois de juin. Une période qui n’est pas indiquée pour la pêche puisse que c’est la période crue où la pêche continentale est difficile. Les poissons sont en reproduction. C’est la première source d’approvisionnement. La deuxième source, c’est les poissons de mer. Le ministère de la pêche, de l’aquaculture et de l’économie maritime a décrété le repos biologique », dira-t-il avant de continuer

« A Faranah, il y a deux sociétés de pêche qui ravitaillent la population en poissons de mer : Sonit Pêche et Cotrag. A Kissidougou, il y a 8 à 9 sociétés qui ravitaillent. Il serait un peu difficile là-bas qu’on parle de manque criard comme ce que nous sommes en train de vivre. Ensuite, le temps d’acquisition des poissons par ces deux sociétés de Faranah à Conakry retarde par fois. Le pont de Linsan avait cédé où les gros porteurs de plus de 40 kg ne passent pas.

A l’heure où je vous parle, Sonit Pêche a commandé. C’est l’ensemble de ces facteurs qui fait qu’il y a la rareté de poissons. D’ici dimanche, 12 août 2018 il aura du poisson »

SOS pour les vendeuses de poissons et les ménages pour l’obtention de cette protéine grandement consommée par les populations  dans la préfecture de Faranah.

A noter qu’il y a l’insuffisance de chambres froides dans la ville de Faranah. Ce qui ne facilite pas les choses.

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