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Faute d’infrastructures routières : Kérouané, presque coupée du reste du pays

C’est devenu une habitude pour Kérouané, ville située à 850 km de Conakry, de se voir couper du reste du pays, à chaque saison des pluies. Faute d’infrastructures routières praticables.

Preuve que le manque de route constitue un calvaire pour la population de Kérouané, une citerne immatriculée RC 0509 R contenant 10 000 litres appartenant à la société Singapourien-Sino-Guinéen s’est renversé  vendredi, à la rentrée du district de Farabana, dans la sous-préfecture de Komodou.

Touré Lanfia, membre du bureau des syndicats des transporteurs de Komodou rencontré sur les lieux de l’accident, décrit les circonstances qui ont conduit à la chute de cette citerne au micro de guineenews: « cet accident est survenu lorsque le chauffeur avait tenté de passer par le ravin, en évitant le trou béant qui se trouve au milieu de la chaussée. C’est ainsi que la remorque s’est renversée et quelques litres se seraient déversés par terre. Pour le moment les tentatives pour vider le carburant sont en cours », a-t-il expliqué.

Même si des dégâts matériels ont été enregistrés, mais il n’y a pas eu  de perte en vie humaine. À noter que l’accès à la préfecture de Kérouané est devenu aujourd’hui un parcours de combattant pour les usagers. Plusieurs points noirs voire des nids d’éléphants jonchent  la route nationale Kankan-Kérouané, distante de 145 km.

Entre la ville de Kérouané et la commune rurale de Komodou, sur la nationale Kankan-Kérouané, le pont de Kèoulendou qui s’est affaissé il y a trois ans, n’a jusqu’à présent pas été réhabilité, et la déviation qui servait de passage n’est plus praticable, à cause de  la mauvaise qualité de travail. Cette déviation n’a pas résisté  aux intempéries. Actuellement, les véhicules en provenance de Kankan pour atteindre la ville de Kérouané sont obligés de contourner la route nationale et d’emprunter la piste rurale de Diarradou, en passant par le district de Djassakouna pour la route de LINKO via Kamandou pour joindre la ville de Kérouané.

Il faut rappeler que tour à tour, le ministre des Travaux publics,  la Première dame, le Premier ministre Dr Kassory Fofana, jusqu’au président Alpha Condé, tous ont tous rassuré la pauvre population lors de leurs passages à Kérouané, de doter cette préfecture de bitume, de Kankan-Kérouané, en passant par Beyla, pour atteindre la frontière guinéo-ivoirienne.

Mais à ce jour, rien n’a été fait dans ce sens. De quoi inquiéter la population, vu la dégradation poussée des routes nationales et pistes rurales qui relient Kérouané aux autres cités.

Même si le consortium Singapourien-Sino-Guinéen tente de rafistoler certaines parties du tronçon Kankan-Kérouané, pour faciliter le convoyage   de leurs matériels destinés au chantier du Simandou.

Mory Condé, Directeur Préfectoral des Travaux Publics, joint au téléphone précise d’ailleurs à propos de ces travaux de réhabilitation entamés par le consortium que « c’est de façon gratuite que la SMB vient en appui pour traiter certains points noirs sur la route Kankan-Kérouané, d’ici la saison sèche, pour le reprofilage proprement dit. Et pour ça, ils vont continuer jusqu’à Kankan », assure-t-il.
Comme pour dire que la population n’a qu’à continuer à prendre son mal en patience.

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