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Fodé Oussou : ce que les libéraux-démocrates voulaient pour voter la loi de finances 2019

Le Groupe parlementaire des libéraux-démocrates a réservé un vote négatif à la loi de finances initiale 2019 adoptée le mercredi 26 décembre par la majorité des députés présents à l’hémicycle. Un budget chiffré en volet recettes à 19 mille 332 milliards 8 millions de Francs guinéens, représentant 15,3% du PIB contre 22 mille 312 milliards 13 millions francs guinéens en dépenses, soit 17,6% du PIB. Avec un déficit budgétaire de près de 3 mille milliards de nos francs.

Selon Ismaël Dioubaté, ministre du Budget, neuf mille six soixante-trois milliards quarante-huit millions (9. 662,8 Milliards GNF) sont prévus en dépenses d’investissement, soit 7,7% du PIB (produit intérieur brute) national.

Justifiant son vote négatif, le groupe parlementaire libéral démocrate a, d’entrée, dénoncé l’absence  totale de cohérence entre le PNDES et le projet de budget 2019.

L’autre aspect soulevé par les Libéraux-démocrates est l’exécution avec l’appui de certains partenaires, d’importants projets d’investissement publics qui ne sont pas inscrits dans le budget de l’Etat, comme c’est le cas du projet hydroélectrique de SOUAPITI qui est en cours de réalisation.

Pour eux, la tranche annuelle de ces projets devrait être inscrite dans le budget de l’Etat. Aussi, le montage financier concernant ces projets doit être soumis à la Représentation Nationale.

Les libéraux-démocrates ont insisté sur la nécessité pour le gouvernement de mettre en place un mécanisme de gestion et de suivi des projets portant sur la voirie urbaine de Conakry et la route Coyah-Dabola, financés par un prêt Chinois, gagé sur les recettes d’exploitation et d’exportation de la bauxite par trois sociétés minières chinoises. Un mécanisme qui pour eux, devra permettre de retracer l’ensemble des opérations financières et comptables au niveau du budget, du trésor, de la banque centrale et du ministère du plan et du développement économique.

Pour une plus grande compréhension et appropriation de ce mécanisme, le groupe propose l’application de l’article 50 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule « l’Assemblée Nationale peut entendre le Premier ministre et les membres du gouvernement sur les matières de leur compétence(…) Les communications sont suivies de débats sans vote.»

«Le gouvernement devrait, en application des dispositions des articles 23 et 24 de la loi organique relative aux loi de  finances, présenter pour les secteurs prioritaires, des budgets programmes faisant ressortir les articulations entre le budget de l’Etat et le PNDES. Malheureusement, cela n’a également pas été fait », a souligné Dr Fodé Oussou Fofana, président du groupe parlementaire libéral démocrate.

Cette situation s’explique, selon lui, par la non-mise en conformité de l’organisation administrative actuelle aux innovations de la LORLF, par la nomination de chefs de programmes et l’adaptation des structures des ministères aux dispositions du Règlement Général sur la Gestion Budgétaire et la Comptabilité Publique (RGGBCP).

Le président du groupe parlementaire libéral démocrate a déploré le fait que le projet de budget 2019 comme celui précédent n’intègre aucune disposition dans ce sens.

En vue de l’amélioration de la gestion publique, le groupe demande la mise en place de  la Haute Cour de justice dont les crédits budgétaires ont été inscrits en loi de finances pour 3 années consécutives, sans que celle-ci ne soit mise en place. « Cette hésitation du gouvernement mérite réflexion », a lancé Dr Fodé Oussou.

Pour le groupe parlementaire des libéraux démocrates, le président de la République n’a aucune volonté politique de lutter contre la corruption et mieux de respecter les dispositions de la constitution de  notre pays.

«Aussi, au moment où nous statuons sur la loi de finances initiale pour 2019, les enfants de Guinée sont privés d’éducation et cela depuis près de trois mois. Cette situation nous interpelle tous. C’est pourquoi nous saisissons l’occasion pour demander au gouvernement de juguler cette crise aux conséquences désastreuse pour l’avenir du pays », a déploré le président du groupe parlementaire libéral démocrate.

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