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Forêt classée de Diécké : les occupants illégaux sommés de quitter les lieux

Face à la  dégradation  poussée de la forêt classée de Diécké provoquée par  la coupe abusive du bois et la présence des braconniers dans ce poumon de la zone forestière, les autorités régionales du centre forestier de N’Zérékoré viennent de lancer une opération de déguerpissement contre ceux qui occupent illégalement cette forêt classée.

Il conviendrait de rappeler que  forêt classée de Diécké s’étend sur une superficie actualisée de 59.170 ha délimitée en 1945.

« De nos jours, trois campements y sont installés de manière anarchique. Il s’agit de  Lowi 1  Lowi 2  Lowi 3, communément baptisée belle vue. Des campements   situés à près de 10 km du centre  de la sous-préfecture de Diécké et dont le nombre d’habitants  dépasse les 200 habitants, répartis entre 43 familles. Généralement la plupart de ces habitations  sont en tôles »,  précise le chef d’antenne de la forêt de Diécké, Mamadou Saliou Barry.

Depuis des années l’affaire de Lowi  fait   l’objet de discussions entre les agents du centre forestier et les habitants de Lowi qui se proclament comme étant les propriétaires de la zone.  Cependant  la partie conflictuelle  se trouve en plein cœur de la forêt classée  d’après les études de délimitation de la Zone en 1945.

A cause des incompréhensions, les autorités régionales du centre forestier de N’Zérékoré conduite par la directrice générale du centre forestier, Mme Watta Camara  et celles de la commune rurale de Diécké y compris les habitants de ces zones se sont retrouvés pour prendre des dispositions portant sur le déguerpissement des lieux.

Après des échanges sur la question, il s’est avéré que  les habitants de Lowi n’ont pas respecté  les clauses de conventions. Des  recommandations ont donc été faites  par la directrice générale du centre forestier de N’Zérékore qui sont entre autres, ‘’la suspension de l’exploitation des  bas-fonds ; la démolition des maisons en tôles;  des campements de Lowi; la chasse abusive et commerciale   doivent être freinées;  la communauté doit respecter et faire respecter la loi… »

Henry Koliko Lamah, chef de section des eaux et forêts et directeur préfectoral par intérim de Yomou s’est exprimé sur ces mesures. « Nous évoluons dans une communauté, les gens de Lowi sont une population riveraine qui a  droit d’usage  au niveau de la forêt mais ils sont en train de surpasser le droit parce qu’ils arrivent à construire à l’intérieur de la forêt.  Comme on est en train de faire une gestion participative, on a retenu de donner une date butoir à ces occupants. Ainsi à partir du 31 décembre, tout le monde doit quitter les lieux. Au jour d’aujourd’hui le code forestier est clair par rapport à la dégradation des forêts, l’article 164 est clair là-dessus, c’est de trente millions à  cent cinq millions comme amende, pour tout contrevenant à ces mesures », a rappelé notre interlocuteur.

A l’issue de ces recommandations, les habitants de Lowi ont plaidé par la voix du sage sous préfectoral de Diécké et du président du comité de gestion de la forêt classée de leur donner un laps de temps,  le temps pour eux  de procéder à la récolte de leur riz déjà semé dans les bas-fonds d’ici le 31 décembre. Un procès-verbal a été dressé dans ce sens entre les parties prenantes dans ce litige foncier.

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