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Fraudes générales aux examens: malversations, erreurs politiques et sabotages

On n’a jamais vu et entendu ça. Tout le monde est responsable, de la base au sommet et du sommet à la base. Les candidats à tous les niveaux de l’enseignement, de l’entrée au collège au baccalauréat en passant par le brevet, sont unanimes à reconnaître qu’il n’y a pas eu examen ou surveillance cette année.

Les scènes de laxisme ou de laisser aller qu’ils racontent semblent controuvées et dignes des mythomanes : «dans notre centre, certains candidats avaient les sujets corrigés avec des téléphones Androïdes et on s’envoyait des réponses; dans un autre centre, ce sont les surveillants qui guettaient l’arrivée des délégués pour permettre aux candidats d’avoir libre cours…

 Les candidats racontent aussi que certaines écoles choisies comme centres d’examen ont reçu des menaces de vandalisme si les surveillants sont trop durs et sévères. De même, certains surveillants ont reçu des menaces d’être lynchés. Bref, comme à l’ancien temps, des clans et cliques se sont reformés.

Les surveillants désignés pour le Bac et pour le brevet, faute de sécurité autour d’eux sur la route de la maison, ont perdu leur intégrité morale devant les intimidations et des injures impersonnelles et ont basculé dans le laxisme. Et cette démission est collective, au niveau des enseignants.

A ce rythme, les autorités seront obligées de procéder comme dans les années 60 et les débuts des années 70, où les surveillants étaient doublés d’un « commando » en tenue de camouflage, dans chaque salle, pour dissuader toutes velléités d’intimidation. Dans les années 2000, les clans avaient parasité les centres d’examen, notamment au lycée Kipé, au point que la police antigang s’était déployée pendant la durée du Bac. Malgré tout, certains surveillants ont frôlé la correction physique, quant aux injures de père et mère, il y en avait eu.

Concernant les fuites et fraudes massives avec des sujets corrigés, on se demande si les enquêtes des Services spéciaux sur les malversations au niveau des Services examens de 2015 et 2016 ont été élucidées et si les coupables ont été épinglés et sanctionnés à la hauteur de leur forfait, sinon, dans cette impunité, les ingéniosités ne feront que redoubler d’ardeur et personne ne doit crier au scandale. Comment des candidats ont été en possession des sujets corrigés? Vu leur optimisme débordant quant à leur admission, il y a de forte chance que les fuites et fraudes viennent de sources sûres. Où veut aller l’école Guinéenne ?

Les erreurs politiques et les sabotages

Rien n’est à exclure. On sait que le changement de gouvernement n’a pas tenu compte de l’approche des examens, comme les menaces du SLECG, d’ailleurs. II fallait faire partir K² vaille que vaille, advienne que pourra. Il est parti et voilà qu’après lui, le déluge. Cela peut-être considéré comme première et principale raison des calamités observées cette année, puisque l’année dernière, le mal existait comme toujours, mais pas de cette ampleur. Y a-t-il eu sabotage ? Probable, seulement, le sabotage s’est transformé en malversations mercantilistes, on entend que certains sujets corrigés se vendaient entre 200 et 300 mille francs.

Enfin, on ne peut s’empêcher d’écouter la rumeur qui dit que le nouveau ministre de l’Education est un parfait bleu, et qu’il s’est laissé piéger. Vrai ou faux, il faudrait chercher à voir ce qu’il en est.

Que feront les autorités ? L’ampleur des dégâts est telle que beaucoup ont susurré à l’annulation des examens, ce qui parait bien improbable, mais sans tenir compte de toutes ces fraudes et fuites massives, c’est avantager les uns et désavantager les autres, tandis que les auteurs et coupables ne sont nullement inquiétés.

Le PM Kassory a promis une lutte sans merci contre la corruption. Il a là un gros grain à moudre

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