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Fria: face à la recrudescence des vols dont-ils sont victimes, les taxi-motards montent au créneau et menacent

Il ne se passe pas une semaine où des propriétaires de moto et même des conducteurs de moto-taxi ne se rendent au commissariat central ou à la gendarmerie départementale pour porter plainte contre X pour vol de moto.

Ces cas de vol surviennent généralement tard la nuit tombée lorsque le sommeil a eu raison du commun des mortels en tout cas de tous ceux qui exercent un métier ou un travail quelconque la journée. En plus de ces vols, certains conducteurs de moto-taxi sont victimes de braquage lors de leur  déplacement en dehors de la ville.

Mamadouba Sylla, un habitant de Simbakoulou, dans la sous-préfecture de Baguinet, a été victime de son altruisme: «j’allais au village quand un monsieur à l’apparence bien soignée m’a prié de le déposer à Bôtôkhô, son village que je connais parfaitement et qui est situé à quelques kilomètres du mien. Sans hésiter je l’ai pris sur ma moto. En cours de route on parlait et on riait comme si rien n’était. Après 5 kilomètres de parcours mon passager m’a dit qu’il voulait se mettre à l’aise, au moment où j’ai garé la moto, il m’a mis au respect avec un couteau et m’a demandé de descendre de ma moto et  me coucher à même le sol. Il m’a ligoté en bordure de route en me bandant les yeux avant de s’enfuir avec ma moto vers  une destination inconnue. C’est une femme qui revenait du champ qui m’a libéré. C’est par la suite que je me suis immédiatement rendu au commissariat central pour faire ma déclaration de vol. »

Pour ce taxi-motard, habitant le  quartier Bowal, dans la commune  urbaine, c’est à son domicile aux environs de 3 heures du matin  que sa moto a été emportée par des veilleurs de nuit.

« Après mes courses de nuit comme d’habitude, je rentre me coucher à 2 heures du matin pour reprendre le boulot à 7. A mon réveil à 6 heures du matin pour la prière de l’aube, je me suis rendu compte que ma moto a été volée et le cadenas cassée. Je travaille pour quelqu’un à qui je fais un dépôt journalier de 25.000 fg et j’ai commencé le boulot il y a  seulement deux mois. J’ai porté plainte contre X pour vol de ma moto et j’ai aussi informé mon syndicat. On va plus se laisser voler impunément », a-t-il prévenu.

Face à ces multiples plaintes de leurs membres, les responsables du syndicat des conducteurs de mototaxi ont décidé de prendre leur destin en main. Parce que, selon eux, les plaintes déposées au niveau de la police et de la gendarmerie n’ont jamais été suivies du moindre effet.

« Nous sommes fatigués des vols de moto et des agressions des motards. Lorsqu’on porte plainte à la police ou à la gendarmerie, il n’y a jamais eu de suite. On a perdu beaucoup de motos  qui n’appartiennent même pas à leurs conducteurs.  Nous sommes souvent obligés de cotiser pour rembourser les propriétaires. Maintenant, nous allons nous-mêmes prendre nos responsabilités. Désormais si mettons main sur un voleur, nous n’allons pas les déposer à la police mais, nous allons  régler son compte autrement. Parce que nous en avons marre de ces vols et agressions », a menacé Alsény Camara du bureau des syndicats des conducteurs de mototaxi.

Bien que dotés d’un pick-up et déterminés à traquer ces bandits de grand chemin, les services de défense et de sécurité posent souvent un problème de carburant pour pouvoir faire les patrouilles nocturnes dans les quartiers de la commune urbaine, réputés dangereux.

Face à cette recrudescence qui inquiète les populations, les autorités préfectorales et communales doivent davantage resserrer les coudes pour pouvoir assurer le carburant nécessaire à la mise en place de ces patrouilles nocturnes.

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