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Gouvernement et Syndicat : serait-on dans un dialogue sans issue ?

Si ce n’était que le dialogue pour trouver une solution encore et encore consensuelle, comme il est devenu de coutume chez, à chaque fois que l’on a du mal à appliquer la loi, les syndicalistes ne devraient perdre du temps qu’à la pêche où la patience paye. Le premier ministre Kassory n’est pas prêt à reculer d’un iota, pour ramener le prix du carburant à la pompe à 8000 gnf.

Plus préoccupant, il ose parler de la refondation du syndicat, comme si cela relevait de ses prérogatives. La surprise est d’autant grande que les sorties du locataire de la Primature hantée sont de plus en plus agressives et plus prétentieuses. En d’autres circonstances, il avait affirmé préférer l’ordre public à la loi. Il ne serait pas utile de relever le paradoxal dans cette assertion qui ne nécessiterait pas qu’il en soit fait un commentaire composé, d’autant que l’ordre public sans la loi, perd de sons sens. L’on a l’impression que la gouvernance politique dévie du chemin si, elle ne sombre dans un certain absolutisme qui compromet le principe de la démocratie. Avec Don Kass c’est une autre façon de commander, moins en usant de la logique qui reconnaît des droits au citoyen, qu’en réprimant tous les élans favorables aux revendications légales et aux libertés syndicales. Il s’agit bien de la survie des travailleurs et de tous ceux qui leur sont liés, comme charges humaines et sociales. Le premier ministre ne reculera pas. Il reste à savoir jusqu’où les syndicats perdront du souffle, pour laisser passer la mesure estimée sélective qui n’aura pas été sans conséquences sur le quotidien du citoyen. Breuvage difficile à faire ingurgiter, que les syndicats et les forces sociales, déjà essoufflés, pourraient être, faute de recours, obligés d’avaler et de faire avaler à ceux-là mêmes dont ils défendent les causes. Ce ne serait pas une défaite sans dommages pour le vainqueur qui aura, dans son entreprise, fait passer sa mesure au forceps, non sans nuire à ce que l’on pourrait estimer être le regain de popularité d’un système politique qui avait tant besoin de paix sociale pour atteindre ses objectifs. S’il n’ya pas de prédisposition à drainer les masses populaires dans un mouvement d’ensemble contre la hausse du prix du carburant, il ya comme un mécontentement social qui gagne tous ceux qui ont vu leurs charges augmentées, du fait de la flambée des prix sur le marché. Il serait absurde de croire qu’il est possible de calmer les esprits par des propos dissuasifs. Le dialogue pourrait-il apporter la solution ? Pour le moment, chacun campe sur sa position. La galère pour tous !

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