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Grève générale : Le mot d’ordre partiellement observé, à Conakry

Une grève générale de 72 heures et une opération journée ville morte ce mercredi 4 juillet. C’est la conséquence de l’augmentation du prix du litre de carburant à la pompe à hauteur de 25%. Une situation que les Guinéens ne sont pas prêts à accepter, notamment les syndicats des travailleurs et la société civile.

Des organisations de la société civile réunies au sein des « Forces sociales de Guinée » ont déclenché ce mercredi 4 juillet l’opération journée ville morte. Quant à l’inter centrale syndicale CNTG-USTG, elle a appelé à une grève générale du 4 au 6 juillet.

Ces actions du mouvement social ont un seul objectif : contraindre le gouvernement à revenir sur sa décision d’augmenter le prix du litre du carburant à la pompe de 8 mille à 10 mille GNF.

Ce matin, beaucoup de citoyens ont subi la conséquence de cette grève, notamment ceux qui sont venus de l’intérieur du pays pour le marché Madina. Des commerçants venus de N’zérékoré ont reçu aux environs de 2h du matin, des projectiles avant d’arriver à la gare routière. D’autres, une fois à la gare routière étaient obligés de repartir de Matam à Kagbelen vers 5h, de peur de voir chiper leur argent en cas de troubles dans la circulation.

« Nous somme arrivés à la gare routière de Matam à 2h du matin. On pensait pouvoir faire nos achats ce matin, mais quelqu’un nous a conseillés de quitter la ville, avant que ça ne dégénère, puisque les parents chez qui on peut aller se trouvent à Kagbelen et KM36. Donc à trois, nous avons déplacé un taxi à 90 mille GNF », explique Bah Thierno Amadou.

Aux environs de 9h 10, des jeunes avaient érigé des barricades à Dabompa, au carrefour Tamisso, obligeant ainsi les véhicules personnels, les taxis et minibus qui ne veulent pas respecter le mot d’ordre de grève, à rebrousser chemin. Mais peu après, la gendarmerie a rétabli l’ordre et la circulation a repris.

Au marché Enta, boutiques et magasins étaient ouverts et les étalagistes avaient occupé la rue comme d’habitude. A Matoto, quelques boutiques et magasins étaient fermés, mais les propriétaires étaient devant les portes. Ils pourraient ouvrir une fois qu’ils sont rassurés qu’il n’y a pas de troubles.

A la Carrière, dans la commune de Matam, trois jeunes munis de gourdins, ont tout d’un coup fait irruption (9h50) devant un minibus. Ce qui a créé de la panique un peu chez les automobilistes qui ont fait marche arrière.

Sur la route « Le Niger », au niveau du centre commercial Faloulaye, des barrages sont érigés (12h20) par des jeunes se disant appartenir au syndicat des transports. Ils interpellent même ceux qui conduisent les taxis-motos pour les obliger à faire descendre leurs passagers.

Au niveau du commerce, certains magasins et boutiques sont fermés et les étalagistes faisaient leur commerce. Ce qui n’est pas le cas de Boussoura où de SOBRAGUI jusqu’à Constantin, tout est fermé.

A la gare routière de Matam, les deux portails du parc sont fermés (12h 30). Les alentours  du parc qui, jadis, grouillaient de monde, sont presque vides. Les chauffeurs ne sont pas prêts à accepter de payer un bidon de 20 litres à 200 mille GNF.

« C’est la première fois que sur un bidon de 20 litred qu’il y ait 40 mille GNF d’augmentation. Tous  les chauffeurs ont garé. Personne ne va voyager.  Ils n’ont qu’à remettre le carburant à son prix initial (8.000 GNF). On ne peut pas acheter un bidon de 20 litres à 200 mille GNF », a affirmé un responsable syndical du côté de la gare routière de Matam.

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