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Guinée : apocalypse ? La paix est encore possible, mais…

Les populations guinéennes, au delà de la précarité dans laquelle elles vivent, sont exposées à toute sorte de danger mortel à cause des manœuvres politiques et les différentes manifestions qui se passent dans le pays depuis quelques temps. Celles-ci sont sévèrement réprimées par les forces de maintien d’ordre causant des morts et des blessés graves dans les zones de turbulence. Parmi les habitants de cette zone réputée être « chaude », nombreux sont des citoyens qui ne manifestent pas et vivent paisiblement dans leurs maisons mais ne sont pas exemptés des bavures policières. Les agents de maintien d’ordre estiment que les parents qui laissent leurs enfants sortir manifester sont moralement responsables des actes que ceux-ci posent en termes de casse et vandalisme. Dans plupart des cas, les populations sont à la fois manipulées et privées de leur liberté.

En effet, lorsque les convictions politiques d’un politique sont en déphasage avec celles des inspirations du peuple qu’il prétend gouverner, la seule et unique chose à faire, c’est de tirer les leçons, corriger les imperfections pour avancer ou simplement prendre la tangente pour libérer les populations qui ont droit à la vie et à l’épanouissement individuel et collectif pour leur bien être.

Gouverner ou vouloir diriger un pays, c’est anticiper, écouter, planifier, prévoir, bâtir, gérer, contrôler, dialoguer, créer de la richesse (produire), rétribuer les bénéfices sur les populations, sanctionner quand il le faut et rendre compte au peuple dont on est l’émanation. Dans le cas contraire, c’est prôner la monarchie dans l’anarchie et la division ; en ce moment, tout le monde devient perdant puisque tous les fondements de la république auront été bafoués dans une dynamique de l’Etat sans Etat.

Si manifester est un droit indéniable prescrit dans la constitution guinéenne, s’attaquer aux biens publics et privés dans l’exercice de ces marches, est aussi inacceptable dans une démocratie qui se veut jeune. Aussi, que ces marches soient autorisées ou interdites, aucun pouvoir responsable n’a le droit de perpétrer des exactions meurtrières sur ses populations au point de rendre les gens « touristes » dans leur propre pays. Ce, quelles que soient les raisons. 

En outre, quand on se fie à la communication bancale du gouvernement qui tente d’entrer dans des sémantiques improductives relativement aux balles utilisées par les forces de maintien d’ordre mais surtout le ronronnement des partisans de la mouvance et de l’opposition, l’on se rendrait compte aisément que les pyromanes des deux bords sont véritablement en action. 

Pourtant, dans une situation qui s’enlise due à une crise de confiance aiguë entre les deux parties, pouvoir et opposition doivent tempérer le jeu et calmer leur troupe pour éviter d’attiser le feu et faciliter des tueries inutiles qui continuent d’endeuiller les familles guinéennes.

Respecter l’autorité de l’Etat et faire respecter la loi ne veulent nullement dire perpétrer des actes de barbarie sur les populations ou caporaliser le peuple. Mais ça veut dire tout simplement, appliquer la loi dans toute sa rigueur à tous et non infliger des exactions à géométrie variable ou imposer une justice à deux vitesses.

Les problèmes de la Nation ne se résolvent pas par les muscles mais, par la tête, la raison, le dialogue franc et sincère dans l’intérêt des citoyens. Malheureusement, la violence est devenue le sport favori de la classe politique guinéenne avec ses corollaires nocifs sur la paix, la sécurité, la concorde et la quiétude sociales en Guinée !

Il est temps que le gouvernement, l’opposition, les syndicats, au delà de leur différence, acceptent de mettre l’intérêt supérieur de la Nation au dessus des leurs en œuvrant dans le sens de l’accalmie, de la tolérance et de la compréhension sur les grands enjeux concernant la Nation guinéenne.

Pour sa part, le président Alpha Condé, le premier magistrat du pays doit prendre de la hauteur pour s’investir honnêtement et efficacement dans la résolution de la crise qui secoue le pays et qui lui font perdre plusieurs milliards de nos francs par jour en termes de recettes à chaque fois qu’il y a une manif en Guinée.

De même, tous les acteurs politiques, civils et religieux, bref toutes celles et ceux qui sont épris de justice et de paix sans démagogie ni flagornerie doivent impérativement s’y impliquer pour que le sang du Guinéen cesse de couler et que les Guinéens puissent circuler librement et travailler main dans la main pour parvenir à un développement durable en Guinée.

Méditons-y.

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