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Guinée: Des investisseurs à Conakry avec des meilleures perspectives

Comme annonçait récemment le ministère de la Coopération et de l’Intégration Africaine à travers son secrétaire général Dr. Hady Barry,les investisseurs étrangers sont déjà à Conakry.  Il s’agit de madame Amira Othman Al-Senussi, représentante de Grand Holding «Big House International LLC». Cette société est l’une des meilleures dans le monde dans la construction. Elle entend construire en Guinée une ville médicale, une Cité administrative, investir dans les banques et créer une compagnie aérienne. Elle est à la recherche du pétrole et du gaz en Guinée. Elle compte faire de la Guinée un hub en Afrique de l’Ouest.

Devant un groupe de médias dont Guineenews, Amira Othman Al-Senussi, Représentante de BIG HOUSE international en Afrique de l’Ouest,  s’est dit très ravie d’être en Guinée. «Big House international s’occupe des investissements dans divers domaines de par le monde. C’est une sorte de conglomérat qui représente neuf grandes compagnies internationales. La Guinée a besoin d’être connue, c’est d’ailleurs l’une des choses qui nous ont motivées. Nous avons constaté que le gouvernement de la République de Guinée et son président Alpha Condé sont en train de tout mettre en œuvre pour que la paix continue de régner dans le pays. Sans la paix, on ne peut rien construire. Avec mon fils qui est là depuis longtemps, nous avons fourni de grands efforts pour faire la publicité de la Guinée à l’extérieur pour convaincre nos partenaires à venir y investir», a-t-elle affirmé.

Une ville médicale

«Nous avons déjà une usine de transformation d’acajou à Kagbelen (Dubréka). La Covid-19  est une mauvaise chose pour certains et une bonne chose pour d’autres. Je suis là avant l’arrivée de la maladie. Le temps que j’ai passé ici, m’a permis de connaître les réalités du pays. Nous avons étudié les hôpitaux, nous constatons que ce ne sont pas des hôpitaux de haut niveau. Nous cherchons à installer une cité médicale en Afrique. D’après nos recherches, la Guinée est le lieu propice pour cela à cause de l’environnement, des saisons annuelles et à cause des pays limitrophes notamment la facilité de circuler entre la Guinée et ces pays.

Selon notre constat, il y a 17 pays en Afrique qui peuvent venir en Guinée sans Visa. Beaucoup de personnes cherchent souvent à aller se faire soigner à l’extérieur mais, avec le problème de Visa, c’est très compliqué. C’est pourquoi, nous souhaitons construire une ville médicale de haut standing en Guinée. À l’intérieur de cette ville, il y aura une université pour la formation en médecine, une usine de fabrication de médicaments, un aérogare, des hôtels, des centres commerciaux, des centres de loisirs (…)», a-t-elle expliqué.

Compagnie aérienne et les banques

«En pensant à une ville médicale, nous allons mettre en place une nouvelle compagnie aérienne. C’est la troisième chose qui nous a  intéressée. Il y a également les banques parce que, c’est quelque chose de primordiale dans ces genres de projets. Les investisseurs qui viendront auront besoin d’une garantie. Si on a une banque, cela va les rassurer. Ce n’est pas facile d’avoir des garanties avec le gouvernement.  Le pays est sous supervision de la banque mondiale et du Fonds monétaire international. Nous avons pensé que la meilleure solution, c’est de mettre en place un système bancaire en Guinée. C’est à dire, une banque très crédible qui sera à mesure non seulement de garantir nos investissements mais aussi, tous les investisseurs qui viendront investir ici. Si le gouvernement ne peut pas donner une garantie, cette banque comme elle a les fonds, elle va garantir le projet pour qu’il puisse être réalisé.« 

Cité administrative à Koloma

«Après la cité médicale, la compagnie aérienne, les banques, nous avons pensé à une cité administrative à Koloma. Parce qu’il y a des partenaires qui viendront après et qui auront besoin d’être logés dans des bons coins. La cité administrative de Koloma, c’est un projet phare du gouvernement guinéen. Et nous nous avons une entreprise spécialisée dans la construction de citée administrative avec des buildings de 25 à 30 étages. Nous allons faire de Koloma, le petit ‘’Dubaï’’ avec des centres commerciaux, des hôtels, des aires de jeux, etc.« 

Recherche de pétrole, le gaz, énergie solaire et éolienne

«Nous sommes également à la recherche du pétrole et du gaz parce qu’il n’y a pas de développement sans le pétrole. Si on continue à acheter le pétrole, comment le pays va se développer ? C’est difficile. Nous sommes en train de rechercher le pétrole et nous le trouverons. Qu’il soit ici ou ailleurs, on ne peut pas se développer dans le gaz. Nous sollicitons vivement le permis de recherche et d’exploitation du pétrole et gaz en Guinée. Nous avons besoin du pétrole pour développer beaucoup d’autres projets annexes comme le projet : l’énergie propre à travers le vent.

Nous avons constaté qu’il y a beaucoup de vent dans le pays. Après l’énergie éolienne, nous nous intéressons aussi à l’énergie solaire parce qu’il y a beaucoup de soleil en Guinée. Les Émirats ne font pas l’agriculture, mais ils se sont développés très rapidement grâce au pétrole. C’est pourquoi, il est important que l’on découvre le pétrole et le gaz parce que cela va donner un coup une accélération au développement du pays.

Nous avons de l’expérience dans ce sens, parce que nous avons travaillé au Rwanda, au Kenya, en Ouganda, en Ethiopie, au Madagascar, en Erythrée, au Soudan, au Nigéria etc. Nous sommes des professionnels dans ces domaines. Nous sommes une référence en Allemagne, Norvège et un peu partout. Le Big House regroupe des entreprises spécialisées et qui ont des techniciens aguerris».

L’origine des fonds pour le financement des projets

«L‘argent que nous investissons vient exclusivement de Big House. Mais le gouvernement pourrait aussi s’associer pour faire les projets. Même si cela coûterait à plus de 100 milliards de dollars, la Big House est prête à financer… Ces différents projets vont générer des milliers d’emplois. Par exemple, pour finir la ville médicale, il nous faut deux ans six mois. Les travaux vont se faire 24 heures sur 24 et aucun travailleur ne sera importé. Ce sont les Guinéens qui vont y travailler sauf pour les travaux d’une technicité très pointue.

Si la Guinée n’en a pas, nous serons obligés d’envoyer des gens. Ce sont les matériaux de construction se trouvant en Guinée qui seront utilisés. C’est la Covid-19 qui retarde le démarrage des travaux. Nos patrons sont bloqués à Oman à cause de la fermeture de l’aéroport. Dès la réouverture, ils seront là et on va lancer les travaux. Ils ont déjà reçu les invitations envoyées par le ministère guinéen en charge de la Coopération Internationale et de l’Intégration Africaine ».

La Guinée au cœur des préoccupations de la société Big House international

«Tout ce que je viens d’énumérer, n’est qu’une goutte sur ce qu’on souhaite faire dans ce pays. La Guinée sera notre deuxième siège après Oman. Ce sera le siège pour toute l’Afrique de l’Ouest. Nous sommes en Guinée jusqu’à ce que les Guinéens disent merci à madame Amira, vous pouvez rentrer. Lorsque nous sommes venus au Ghana, tout le monde disait que ce pays n’était rien et que c’est un pays corrompu. Lorsqu’on a fini de travailler, désormais on appelle Ghana, la fierté de l’Afrique. Je voudrais que les Guinéens acceptent, main dans la main, pour qu’ensemble nous transformions le pays comme étant le hub de l’Afrique de l’Ouest. Rien n’est impossible si on est unis. Je vais m’investir pour faciliter l’ouverture de l’Ambassade d’Oman en Guinée très prochainement », a-t-elle laissé entendre.

Mohamad Abramawi, représentant d’OBERMEYER, une compagnie Gréco-allemande spécialisé dans la construction de chemin de fer est un autre investisseur étranger. Sa société entend construire les chemins de fer Conakry-Kankan-Bamako-Bobodioulasso (Burkina Faso), créer un Institut supérieur des Mines et un autre Institut de formation dans le cadre des chemins de fer.

«Je suis en Guinée il y a deux ans six mois pour développer des stratégies sur comment développer des projets en République de Guinée. La Guinée est un pays qui a beaucoup d’opportunités et qui a besoin de beaucoup de financements  pour développer des projets. Après l’élection présidentielle du 18 octobre prochain, nous allons réaliser au moins deux projets en Guinée. Je représente ici la grande compagnie Allemande OBERMEYER qui est présente dans quinze pays et qui a des filiales un partout dans le monde pour développer des projets.

C’est la société la plus performante en Europe dans le domaine des chemins de fer, la construction des routes, de la transformation des déchets (…). Cette entreprise a  été ouverte en 1958 et continue à se développer. Nous sommes la plus grande compagnie en Europe. On s’est intéressé ici, au transport, à l’eau potable et à l’énergie. Nous sommes là pour l’un des projets les plus importants en Afrique de l’Ouest.

C’est le projet du chemin de fer Conakry-Kankan-Bamako. Dans un premier temps, nous allons travailler sur le chemin de fer Conakry-Kankan en attendant que la situation malienne ne se résolve. Tout cela en se basant sur la meilleure entreprise spécialisée dans ce domaine appuyée par les banques allemandes les plus puissantes pour réaliser ce travail ». 

Le chemin de fer Conakry-kankan-Bamako-Bobo Dioulasso

« Il s’agit de notre spécialité, c’est quelque chose que nous savons faire. Nous pensons que c’est un projet rentable qui va rapidement développer la Guinée parce que nous aurons besoin des milliers de personnes pour le faire. Une fois ce chemin de fer est construit, cela va donner un boom au Port Autonome de Conakry (PAC) à partir duquel les marchandises qui vont être stockées seront acheminées à l’intérieur du pays.

Tout au long du chemin de fer, les villages  environnants pourront facilement produire et transporter dans les grandes villes. Cela sera une sorte de chemin de prospérité pour la Guinée et pour le Mali qui est sans ouverture maritime. Avec ce chemin fer, le commerce va beaucoup plus se développer. Il y a également des entreprises minières le long de ce chemin de fer qui n’ont pas commencé leurs activités parce qu’elles n’ont pas réussi à construire un chemin de fer pour transporter. On ne peut pas transporter la bauxite par la route. Bref, il  sera très bénéfique pour la Guinée et les Guinéens».

Question de financement du projet chemin de fer

«Dans ce projet, il y a deux aspects. Il y a l’aspect financement et l’aspect construction. Pour le second aspect, OBERMEYER est la plus performante dans le monde. Pour le financement, nous avons deux des plus grandes banques européennes qui sont derrière nous. Le montant est complètement mobilisé. Il est de 8 milliards 500 millions de dollars américains. C’est l’élection présidentielle qui retarde les délégations pour venir négocier avec le gouvernement afin de savoir s’il va participer et à quelle hauteur.

Dès notre arrivée, nous avons mené des investigations et nous avons compris que la Guinée n’a pas de techniciens aptes à construire un chemin de fer. C’est pourquoi nous avons pensé à la construction d’une école avant même que le chemin de fer ne commence. Dans cet institut, seront formés des techniciens, des managers, des conducteurs, et des cheminots. Des professeurs aguerris seront en Guinée pour former les jeunes», promet-il.

Construction de l’institut supérieur des Mines

«Pour ce qui est de la construction de l’Institut supérieur des Mines, nous avons constaté que la Guinée est très riche dans ce domaine mais malheureusement, elle ne profite pas aux Guinéens parce qu’ils n’ont pas des spécialistes qui savent le faire. Nous avons la technologie de dernière génération en matière de recherche, de transformation très rapide. C’est pourquoi des jeunes Guinéens doivent être formés pour la gestion des minerais à tous les niveaux.

Ce qui nous intéresse ici, c’est surtout le transfert de la technologie. Nous voulons faire des laboratoires, former des techniciens pour que la Guinée soit capable à elle seule, à développer d’une façon rentable ces ressources. Ce sont les diplômés des instituts de Mines déjà existants et ceux qui viennent directement des lycées qui seront recrutés et formés par notre institut afin d’élever leur niveau. Je profite de l’occasion pour demander le soutien du gouvernement pour la réalisation de ces différents projets. Nous avons besoin d’un appui inconditionnel de l’État et de tous les Guinéens».

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