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Guinée: quel impact des ONG et que cache leur prolifération sur le développement?

Vers la fin des années 80, sous l’impulsion du Comité Militaire de Libération Nationale (CMRN), une grande politique de décentralisation fut instaurée en Guinée. L’idée de responsabiliser les hommes des terroirs pour booster le développement à la base fut trouvée. Une idée lumineuse, qui faisait espérer à un sursaut d’orgueil et à l’émulation dans la qualification qualitative et quantitative des préfets natifs. Manque de bol. Les hommes placés à la tête de leur lieu de naissance furent les premiers à scier la branche sur laquelle ils sont assis. L’échec était total.

A Kindia, pour ne citer que cette préfecture, le premier préfet du terroir fut remplacé par un autre du terroir après plusieurs années de gestion, le remplaçant n’avait trouvé que 200 mille francs dans les caisses, quant aux traces de changement de la préfecture, pas grand-chose.

Et vint l’idée des ONG (Organisations non Gouvernementales) à but non lucratif. Ces ONG étaient exemptées d’impôt et des taxes douanières, c’est le début de l’ouverture des plus grandes fraudes autorisées.

En 1994, pendant la coupe du monde des USA, on avait eu l’idée d’organiser un «tournoi de football des vétérans » pour plus de 40 ans dans le quartier avec l’idée de retrouver les anciens footballeurs. L’organisation prit une telle ampleur que certains déflatés et désœuvrés, qui vivotaient, ont émis l’idée de transformer cette association des vétérans en ONG. Il ne manquait plus que ça, comme tentative de récupération. L’organisation fut stoppée nette. On avait vu une sorte d’escroquerie: comment des personnes qui ne roulaient pas sur l’or, qui subvenaient avec peine à leur subsistance pouvaient avoir une telle ambition ?

Plus tard, bien longtemps après, on a découvert la raison pour laquelle des personnes se débattaient pour créer une ONG. Les dons et actes humanitaires étant hors taxes et douane, des marchandises susceptibles d’être taxées passaient en plus grande quantité dans les lots des objets et dons humanitaires. Peut-on dire que la douane n’était pas au courant de ces fardages et de ces fraudes? Par ce biais des ONG, des importateurs indélicats ont fait passer des tonnes et des tonnes de marchandises frauduleuses et autres choses illicites… sous des fripes et des livres obsolètes, qui n’étaient aucunement en vigueur dans nos écoles.

Voilà la petite partie visible de la raison pour laquelle les ONG pullulent de façon abusive en Guinée. L’impact positif de ces ONG est-il quantifiable ? Comment faire la décantation et séparer la bonne de la fausse?

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