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Guinée : quid des embouteillages dans les centres urbains et en rase campagne ?

Il n’y a pas longtemps, nous évoquions les embouteillages et leurs corolaires qui se manifestent sous forme de grande gêne pour tous les usagers.  Notre système circulatoire a, sans doute, inspiré les urbanistes qui ont intégré un réseau routier dans « l’élaboration et l’application des projets d’aménagement de l’espace des villes et de leurs alentours ». Ainsi avons-nous dans les centres urbains, les voiries primaires, secondaires et tertiaires à l’image de nos artères, veines et capillaires par lesquels le sang alimente notre organisme en oxygène et nutriments, indispensables à toute vie. Le comparatif, s’il en est, ne s’arrête pas là. Tout obstacle qui vient obturer un certain temps, la lumière d’un vaisseau sanguin, c’est le cas d’un caillot par exemple ou d’un garrot, bloque la circulation et entraîne une embolie ou une nécrose qu’il faut soigner de toute urgence, au risque d’en mourir rapidement ou de voir une gangrène s’installer, pouvant nécessiter une amputation. Pour la circulation routière aussi, la fluidité est une condition essentielle à son bon déroulement.  Aussitôt qu’un obstacle freine son cours normal, c’est l’embouteillage qui s’installe et la paralysie avec.

Tout s’arrête pour un temps plus ou moins long.  Notre affirmation que l’embouteillage est à considérer comme l’ennemi n° 1 de la circulation routière. Bouchons ou ralentissements sont des dénominations pour désigner l’embouteillage. Toutes signifiant que la fluidité est compromise.

Plus que de la simple gêne, l’embouteillage peut être source de graves dangers ou de désagréments sévères. Des inconvénients majeurs peuvent en découler. C’est le cas lors d’une évacuation sanitaire, d’une intervention des sapeurs-pompiers ou des services de sécurité. Quand l’une ou l’autre de ces activités n’est pas aboutie dans les délais requis, il y a forcément un grave préjudice pouvant entraîner un péril individuel ou collectif.

 A une échelle moindre, mais toujours dommageable, il y a la perte de temps que l’embouteillage génère. Qui dit temps, dit argent, admet-on unanimement. Celui qui perd son temps ne travaille pas à temps plein. Les conséquences qui en découlent l’affectent certes, individuellement pris, mais impactent également la structure dans laquelle il évolue. Que ce soit le secteur public ou privé, il y a toujours un manque à gagner, difficile à évaluer certes, mais aux conséquences illimitées. Et si on rassemble tous ces cas isolés de pertes de temps, qu’on les projette à l’aune des embouteillages, en termes de fréquence et de durée de leur survenue, qu’on multiplie ce résultat par le nombre de travailleurs qui en sont victimes, il en découle inéluctablement une incidence négative capitale sur l’économie nationale. Un vrai sujet d’étude systémique !

Sur un plan strictement individuel, des exemples illustrent éloquemment d’autres conséquences pouvant résulter d’un embouteillage : un rendez-vous manqué, un vol raté, une réunion compromise, un document non finalisé, une transaction non aboutie, un traitement médical non dispensé, une surconsommation de carburant, une baisse de recettes de transport…

Certes, notre pays n’a pas l’apanage de ce fléau des temps modernes. Les embouteillages engorgent, grippent et paralysent le réseau routier de bien de villes et de zones inter urbaines à travers le monde. Ils sont un frein au développement, surtout pour les états à économie fragile dont le nôtre. D’où la nécessité pour nous de les combattre par tous les moyens.

Il faut se départir du comportement atavique qui donne l’impression de faire face à un phénomène contre lequel nous sommes impuissants. Nous devons considérer cette lutte comme un acte citoyen et nous y employer avec engagement et détermination, pour une circulation apaisée sur l’ensemble du réseau routier de notre pays.

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