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Hausse des prix des denrées à Conakry : le blocus des frontières mis en cause

Plus de trois mois depuis que le président Alpha condé a ordonné la fermeture des frontières -pour des raisons sécuritaires-, les denrées de première nécessité ont connu une hausse considérable.  Cette hausse n’est pas sans conséquences sur le papier de la ménagère.

Pour toucher du doigt la réalité sur le marché, notre reporter s’y est rendue pour recueillir les avis de certains citoyens. Djénab Sylla, ménagère, témoigne : “actuellement, tout est cher. Des fois, quand je me lève le matin pour le marché, je suis inquiète. Je me demande que vais-je pouvoir acheter avec la sommes que j’ai ? Parce qu’aujourd’hui, même la plus petite chose qui est le cube Maggi coûte 1000 GNF. Or, avant, nous l’achetions à 500 GNF”.

Il n’y a pas que ça. “Le pot de l’huile d’arachide qui était vendu à 2500 GNF coûte aujourd’hui, 3000 GNF. Pour ce qui est du poisson et du riz, on en parle. De nos jours, même faire du Lafidi est un casse-tête”, soutient-elle. Avant d’inviter le gouvernement à prendre des mesures idoines pour alléger les prix enfin de soulager le panier de la ménagère.

En plus des ménagères, les commerçants ressentent aussi les conséquences de la fermeture des frontières. C’est le cas de Bêly Camara, travaillant au marché de Sonfonia : “le bidon d’huile d’arachide de 20 litres se vendait à 260 000 GNF. Aujourd’hui, il se négocie à 300 000G GNF. Quant au bidon d’huile rouge passe de 200 000 à 250 000 GNF. Dans la même lancée, le sac de riz de 50 kg se vend aujourd’hui à 320 000 GNF au lieu de 310 000 GNF. En ce qui concerne le sac de sucre, il se vend à 380 000 GNF au lieu de 330 000 GNF. Tous cela s’explique par la fermeture des frontières. Et nous, cela ne nous arrange pas. La hausse des prix réduit nos revenus.

Interrogé à cet effet, M’Bany Sibibé, le président de l’Union pour la défense des consommateurs de Guinée dit avoir constaté qu’à Conakry, tous les prix ont augmenté. “Ici à Conakry, nous constatons que tout a augmenté. Que cela soit le prix des denrées alimentaires ou le prix des autres produits. Et cette hausse s’explique par plusieurs raisons. D’abord, il y a la fermeture des frontières avec trois pays voisins, la faiblesse de la monnaie et la mauvaise foi de certains commerçants. Il n’est de secret pour personne que les consommateurs guinéens souffrent énormément aujourd’hui”, a déploré Mbany Sidibé.

Par ailleurs, contacté par notre rédaction, le secrétaire général de la Chambre du Commerce et de l’Industrie en Guinée, Fodé Mohamed Fofana, dit ne pas disposé d’informations à ce sujet.

Magnanfing DORÉ, journaliste stagiaire

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