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Hausse du prix du carburant: les syndicats donnent 72h au gouvernement pour revenir à 8000fg, ce que Alpha leur a dit

Suite à l’augmentation à 25% du prix du carburant à la pompe, l’inter centrale syndicale CNTG-USTG, s’est réunie ce lundi 2 juillet à la Bourse du travail afin de discuter avec la base sur les dispositions à prendre.

A l’entame de la rencontre avec la base syndicale, Ahmadou Diallo, Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG), a fait savoir que les responsables syndicaux avaient eu une discussion avec le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana à la Primature : « Nous avons reçu une lettre, le jeudi 28 juin, nous invitant à une rencontre à la Primature. Une lettre qui a été répondue par l’inter centrale sous la présidence de monsieur le Premier ministre. »

Quant à Louis M’Bemba Soumah , Secrétaire général de l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG), il a accusé les dirigeants de bouffer l’argent du bas peuple: «La Guinée nous appartient. On ne laissera personne venir nous embêter et nous appauvrir. On refuse.  Comment peut-on prendre des décisions importantes, compte tenu du fait que nous nous étions déjà vus,  et nous avions déjà arrêté quelque chose, ils attendent à notre insu pour dire ce qu’ils veulent. Vous savez que dans ce pays, c’est le pauvre qui souffre et ceux qui sont en haut, bouffent l’argent des pauvres. Maintenant qui paie ? C’est le pauvre qui doit payer. Et là nous ne serons pas d’accord. Nous avons dit que nous ne sommes pas d’accord. Donc la balle est dans notre camp maintenant. Et nous allons prendre nos dispositions. »

Reprenant la parole, Amadou Diallo a demandé à la base d’accepter de donner un délai au gouvernement afin de faire revenir le prix du litre de carburant à la pompe à 8 mille GNF : « Ce que nous vous demandons, pour nous permettre de nous concerter, nous allons donner un délai de 72h au gouvernement pour qu’on se concerte par rapport à la question. »

Une chose que la base ne veut pas entendre parler. Les travailleurs veulent aller dès maintenant à la grève. « S’il vous plait, écoutez pour qu’on puisse se comprendre »,  a invité Amadou Diallo. Ce dernier n’ayant pas été entendu par les travailleurs, c’est Mamadou Mansaré, porte-parole de l’équipe de négociations, tente de convaincre la base d’accepter le délai de 72h : « Si on dit 72h, c’est par rapport au respect de la loi. »    Mais le même brouhaha persistait. « Il faut que le prix du carburant soit à 8 mille francs d’abord », ajoute-il.

Amadou Diallo est revenu rappeler à la base la conversation qu’il a eue avec le président de la République qui se trouve actuellement à Nouakchott en Mauritanie : « aux dernières nouvelles, nous avons été appelés par le président de la République qui est actuellement à Nouakchott. Nous avons échangé avec lui. Nous lui avons fait le  compte rendu de ce qui s’est produit le jeudi. Très honnêtement, quand nous lui avions dit que son Premier ministre nous a dit que le prix du carburant n’est pas à négocier, il a réagi négativement. Le président a dit qu’il n’est pas d’accord avec son Premier ministre d’un tel comportement. Il dit qu’il n’est pas d’accord, il n’a jamais dit que ce n’est pas négociable. Il nous a chargés de rencontrer le patronat pour mieux se comprendre avec ce dernier. Mais qu’à cela ne tienne, nous nous sommes des exécutants, nous parlons en votre nom, tout ce que nous décidons ici, c’est ce que nous allons transmettre au patronat et au Premier ministre. On a dit que c’est trop, on n’est pas d’accord. Nous sommes prêts à négocier mais la seule condition est que le prix revienne à 8 000 GNF comme c’est une décision unilatérale. »

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