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Infrastructures routières : Le niveau d’évolution des différents chantiers dans le pays

Si la Guinée manque d’infrastructures de tout genre, elle manque également d’infrastructures routières. Pourtant, le développement économique passe forcément par le développement de la route, donc du réseau routier. Et 81% de la surface revêtue de réseau,  était en mauvais état en 2010. Selon le département des Travaux publics, cette dégradation s’explique par la suppression des brigades et des mécanismes d’entretien mis en place sous le 1er  régime d’une part et d’autre part par le non dimensionnement et l’augmentation du trafic à partir des années 90 et 2000.

En décembre 2018, le président Alpha Condé, accompagné de son ministre des Travaux publics, a démarré plusieurs chantiers tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Et donc pour l’année 2020, il n’y a pas eu de nouveaux projets d’infrastructures routières. C’est pourquoi il est nécessaire de montrer le niveau actuel d’évolution de ces différents chantiers. Et l’un des plus grands, c’est la route Coyah-Mamou-Dabola, d’une distance de 370 km. Ce projet, financé dans le cadre de l’Accord-Cadre entre la Chine et la Guinée à hauteur de 357 millions 302 mille 942,38 euros, connait une évolution de 22,95%. A date, les travaux préparatoires sont à 31.38% ; dégagement des emprises 30.33% ; terrassement 23.89% ; ouvrages hydrauliques 31.79%. Sur cet axe, de nombreux ouvrages de franchissement doivent être réalisés notamment celui de Linsan dont les travaux sont très avancés. A ces différents travaux, il faut ajouter le démarrage de l’application de la planche d’essai.

Les projets au Foutah

Des travaux de construction et de bitumage sont également en cours dans trois villes de la Moyenne Guinée. Il s’agit de Labé (15 km), Dalaba (12,6 km) et Pita (13km). Ces travaux, dont le financement est de 259 milliards 289 millions 879 mille 618 GNF (Labé et Dalaba) ont connu quelques retards. L’exécution physique, dans l’ensemble du projet est à 43,46%.

Selon des informations obtenues auprès du ministère des Travaux public, au niveau de certaines lignes, les terrassements sont terminés. A Dalaba, le niveau d’assainissement est à 70% contre 80% à Labé. Dans la capitale de la Moyenne Guinée, sur les 15 km, 5,5 km sont déjà bitumés, contre 4,3 km sur 12,6 km à Dalaba et 3,5 km sur 13 à Pita. Dans cette ville, le niveau de l’exécution physique est de 68,18%. L’imprégnation a été faite sur 5 km. Les travaux pour Pita sont financés à hauteur de 139 milliards 661 millions 338 mille 71 GNF.

Les chantiers en Haute Guinée

De nombreux chantiers sont en cours en Haute Guinée. C’est notamment la route nationale n°1 Dabola-Kouroussa, les voiries urbaines de Kouroussa, la route Kankan-Mandiana, le pont sur le Sankarani à Mandiana, le pont sur le Milo à Kérouané.

Pour le bitumage de 15 km des voiries urbaines de Kouroussa, le gouvernement a décaissé 165 milliards 612 millions 672 mille 387 GNF. Les travaux exécutés à date concernent l’identification des axes, le terrassement, la mise en place des caniveaux et dalots, le remblai latéritique de la plateforme et le bitumage de certaines lignes et la poursuite des imprégnations. Ces travaux sont exécutés par l’entreprise BEGEC.

Au niveau de la Nationale Dabola-Kouroussa, il y a deux lots. Le premier lot (Dabola-Cisséla 68 km) est géré par la société chinoise CCECC financé par le Budget national de développement (BND) et la Banque islamique de développement (BID) à hauteur de 436 milliards 763 millions 644 mille 990 GNF. Ce chantier a connu une nette avancée, car 51.54% des emprises ont été dégagées, les travaux de terrassement sont à 70%, travaux de chaussée 60% et plus de 50% du chantier a été bitumé.

Quant au second lot long de 83 km (Cissé-Kouroussa), géré par Henan Chine et BEGEC, il a coûté à l’Etat guinéen 478 milliards 509 millions 711 mille 454 GNF. Ici, les travaux ont beaucoup plus avancé que dans le premier lot. Le dégagement des emprises est complètement terminé (100%), le niveau des terrassements est à 80%, tous les ouvrages hydrauliques (57  dalots) sont faits, l’assainissement et le drainage sont en cours alors que les travaux sont en train de concasser le granite pour la chaussée. Les 45 km sur les 83 sont déjà bitumés.

S’agissant de la Nationale Kankan-Mandiana, longue de 80 km, c’est seulement 15 km qui ont connu une couche de roulement du béton bitumineux. La couche de base a été appliquée sur 20 km, alors que la couche de fondation stabilisée a été appliquée sur  39 km. Quant à la couche de remblai, elle concerne 58 km. Les remblais pour les première, deuxième et troisième couches sont faits sur 64 km, alors que le décapage s’étend sur 65 km. A date, les ouvrages hydrauliques sont faits sur 52 km. Ces travaux qu’effectue GUITER SA sont financés à la hauteur de 126 millions 948 mille 363,10 euros.

L’autre chantier en cours dans la préfecture de Mandiana, et qui est très en retard, c’est la construction du pont de Sankarani long de 170 ml. Financé par la BADEA d’un montant de 77 millions d’euros, ce chantier n’a été exécuté qu’à 7%.

Contrairement au pont de Sankarani, celui de Milo (85 ml) dans la préfecture de Kérouané est un peu avancé, même si on espérait mieux que le niveau actuel. Financés à 35 milliards 653 millions 92 mille 862 GNF et 2 millions 614 mille 428,80 dollars américains par le gouvernement guinéen, la BADEA et l’OFID, les travaux de cet ouvrage de franchissement consistent au dégagement des emprises (90%), aux terrassements généraux (25%), au terrassement d’ouvrages (80%), aux grosses œuvres (60%), à la mise en place des pieux et épreuves d’ouvrages (75%) et aux équipements (6.43%).

La Forêt à la traine…

En Guinée forestière, en plus des voiries urbaines (Beyla, Lola et Gueckédou), on trouve de chantiers sur les routes nationale et sous-régionale.

Comme la ville de Dalaba, celle de Beyla a bénéficié d’un projet de construction et de bitumage de 12,6 km dont le coût est de 129 milliards 456 millions 269 mille 255 GNF. Le niveau d’exécution physique des travaux est à 24,08% et concerne les terrassements, la mise en place des caniveaux et dalots, les remblais latéritiques de la plateforme.

A Lola, qui a presque le même nombre de kilomètres (12,5 km), les travaux sont un peu plus avancés, car exécutés à 38%. Ici, le financement est de 152 milliards 511 millions 187 mille 125 GNF.

La ville de Gueckédou, dévastée par la rébellion dans les années 2000, n’a pas connu de réhabilitation au niveau de ses voiries urbaines. Pour changer son image, le gouvernement a décidé, grâce à l’appui Du Fonds koweitien (FKDEA) et de la BADEA, de réhabiliter 10 km dans la commune urbaine, et 35 km sur la route nationale Gueckedou-Kondembadou vers Macenta. Exécutés par Henan Chine et BEGEC, les travaux, financés à 330 milliards 92 millions 301 mille 632,89 GNF, sont à seulement 12%. Le niveau de dégagement des emprises est à 80%, le terrassement à 55%.

Au niveau du lot 3 Kissidougou PK63-Gueckédou (18 km), le niveau d’évolution est à 22,46%. Ce lot est financé par le Budget national de développement et la Banque islamique de développement à hauteur de 181 milliards 491 millions 521 mille 535 GNF.

Les routes de l’intégration…

Pour faciliter l’intégration sous-régionale, la route qui relie Lola à N’Zoo va être construite. Les travaux ont débuté depuis 2017, mais ont connu quelques retards. Aujourd’hui ils sont exécutés par Henan Chine à 70,32% sur financement du gouvernement guinéen, une partie en don du FAD, du FAT et une autre en prêt de ces des organisations, à hauteur de 207 milliards 622 millions 599 mille 540 GNF.

L’autre route de l’intégration en cours de reconstruction, c’est la route Coyah-Forécariah pour facilement relier la Guinée à la Sierra Leone. Le Lot 1, qui va de Coyah à Kouleté, d’une distance de 35 km comprenant deux ponts est un financement de l’Union européenne, de la Banque africaine de développement (une partie en don et l’autre en prêt) et le gouvernement guinéen dont le montant est de 218 milliards 255 millions 427 mille 830 GNF. Pour l’instant, ce qui est fait sur le terrain c’est le dégagement de l’emprise, le terrassement, la construction d’ouvrages et de dalots.

Le second lot, long de 39,6 km comprend l’axe Kouleté-Farmoréah. Le coût des travaux est de 255 milliards 608 millions 31 mille 439 GNF financés par les mêmes bailleurs du lot1. Là aussi, le dégagement de l’emprise, le terrassement, la construction d’ouvrages et de dalots, sont en cours. A cela il faut ajouter le début des travaux de remblai. L’entreprise chinoise CGC avait promis de débuter le bitumage en fin décembre.

L’autre chantier en cours dans la région de la Basse Côte, c’est la construction et le bitumage des voies d’accès au camp militaire de Samoréa à Kindia (12 km) dont le coût est de 163 milliards 457 millions 711 mille 5 GNF. A date, 2 km sur 12 ont été bitumés. Les caniveaux et dalots ont été posés, le terrassement a été effectué et les remblais latéritiques de la plateforme ont été faits.

Deux ouvrages de franchissement qui retiennent aussi l’attention, c’est le pont de Koussi (80 ml) à Télimélé qui relie cette préfecture à celle de Pita à travers la sous-préfecture de Leymiro. Cet ouvrage, financé à 42 milliards 184 millions 703 mille 966 GNF est terminé. Il a été ouvert au trafic. Les travaux avaient été financés par la BADEA, l’OFID et le gouvernement guinéen.

Le second pont, c’est celui de la Soumba à Dubréka financé par la coopération japonaise (JICA) à hauteur de 89 milliards 476 millions 815 mille 10 GNF. Son niveau d’exécution est de 6%. L’entreprise chargée des travaux a déjà installé sa base vie et a débuté la fondation.

Conakry et les mégas projets

A Conakry, des mégas projets routiers sont engagés dans le cadre de l’accord-cadre sino-guinéen ou sur le financement du gouvernement guinéen. C’est notamment les travaux de construction et de bitumage de trois transversales (T8, T9 et 10) des voiries urbaines de Conakry, et les échangeurs de KM36 et de Kagbelen, la construction de 67 km des voiries urbaines de Conakry.

La construction et le bitumage des trois transversales vont coûter à la Guinée 671 milliards GNF. Le niveau d’exécution de ces travaux est à 49,75% et concernent essentiellement le décapage et le terrassement (déjà terminés), le déplacement des réseaux eau, électricité et téléphonie, la pose des caniveaux, la construction d’un grand pont de 128 ml sur la T10 (85%) et début du bitumage sur la T8.

S’agissant des voiries de Conakry et des deux échangeurs (202 millions 168 mille 343,70 euros), on note la construction de la route 2X2 du pont 8 novembre à la Belle vue dont le niveau d’exécution est de 38,8%. Quant à la route parallèle de la route Le Prince et l’autoroute Fidel Castro qui part de Somparéya (T3) à Kissosso (T5), les travaux sont à 5,1%.

 L’autre chantier que les Guinéens attendent avec impatience, c’est l’échangeur de Bambeto dont l’appel d’offre international a été lancé le 4 décembre 2020. Il sera construit avec l’enveloppe du Fonds koweïtien.

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