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Inondations en Guinée: la sidérante indifférence de l’Etat, de l’opposition, de la société civile face aux victimes

Un mort, 200 maisons effondrées obligeant les centaines de familles à passer la nuit à la belle étoile, la route nationale Boké-Gaoual coupée isolant, du coup, la ville de Gaoual du reste du pays, les plantations et les pâturages entièrement sous les eaux. C’est le triste visage que présente depuis cinq jours la préfecture de Gaoual.

Bien avant Gaoual, des centaines de cases et autres greniers ont été détruits à à Balandou, BanKalan, dans la préfecture de Kankan, Koumana, Balato, Baro, dans la préfecture de Kouroussa. Plusieurs hectares de plaines rizicoles ont été inondés au mois de juillet dernier à Tougnifily, dans la préfecture  de Boffa en engloutissant les plants. Les paysans désemparés, ne savent toujours pas à quel saint se vouer dans cette zone agricole du pays. Une violente tornade a décoiffé près de 50 cases dans un village de Faranah lors des premières pluies en juin dernier. Les villageois peinent jusqu’ici à trouver un logis… Que ce soit en Haute-Guinée, en Moyenne-Guinée, en Guinée-Forestière ou en Basse-Guinée, les catastrophes naturelles ont causé beaucoup de dégâts à travers le pays  plongeant les populations dans une misère indescriptible.

Face à ces scènes de désolation, ni le Service National d’Action Humanitaire (SENAH), ni l’opposition plurielle, ni la société civile encore moins le gouvernement ne vole au secours de ces populations en détresse. Ou si c’est fait, c’est le médecin après la mort. Les délégations gouvernementales qui se rendent le plus souvent sur le terrain, trainent les pieds. Elles arrivent quand les populations sont complètement à bout de souffle et que beaucoup ont déjà péri sous le poids de la souffrance.

Les populations guinéennes surtout celles de l’intérieur font régulièrement face aux calamités sans bénéficier l’assistance des autorités. A part quelques ONG actives sur le terrain, il est rare de voir une délégation gouvernementale apporter son soutien aux victimes.

C’est vrai, certains lieux sont inaccessibles par manque de routes. Mais pour des cas urgents, l’armée peut promptement intervenir par voie aérienne. La ministre des Actions Sociales peut se déplacer en hélicoptère par exemple pour se rendre sur les lieux du drame ! Le gouvernement peut apporter son soutien à travers la ministre des Actions Sociales pour éviter dorénavant  ces drames humanitaires. Les Guinéens ont encore en mémoire le désastre causé par la fièvre à virus Ebola à cause du manque de promptitude de la part des autorités.

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