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Insécurité à Conakry : Un agent d’une unité industrielle « porté disparu »

L’insécurité bat son plein à Conakry. C’est un secret de polichinelle. Depuis un certain temps, les enlèvements et les kidnappings se multiplient.  Si les membres du front national pour la défense de la Constitution sont les plus grandes victimes pour des raisons politiques, cependant, d’autres sont des simples citoyens. Mais à qui profite ces enlèvements ?

La question mérite d’être posée. Récemment à Hamdallaye, un jeune a été enlevé par des hommes en cagoules.   Il sera jeté plus tard à Forécariah où il fut retrouvé nu. Dans la même semaine plus précisément dans la nuit du 24 au 25 février 2020, un travailleur de l’unité industrielle ‘’Les Moulins d’Afrique’’ a été enlevé dès sa sortie de l’usine.

Selon le directeur de cette unité industrielle, Barry Boubacar, l’opérateur pont/bascule, Diallo Souleymane, était censé « travailler de 23 heures à 7 heures du matin ». Mais ce jour, « il a travaillé jusqu’à 4 heures 55 dans la nuit du mardi à mercredi. Il est sorti de son bureau. Il est venu voir les vigiles. Il voulait sortir, mais ces derniers n’ont pas accepté. Il a insisté pendant quelques minutes ».

C’est ainsi « un second vigile s’est levé et lui a ouvert le portail. Il est sorti. Et, depuis qu’il est sorti, nous ne l’avons plus revu ».

Le lendemain, le chargé de sécurité, Touré Abdoulaye, a fait une déclaration de perte de vue aux services de sécurité, rapporte M. Barry.

La vidéo-surveillance montre la scène de discussion entre les vigiles et Souleymane Diallo, affirme le directeur de l’usine. Aujourd’hui, les parents sont informés mais n’ont aucune nouvelle de leur fils, porté disparu. Les recherches pour retrouver cet agent se poursuivent.

L’on se rappelle, il y a quelques semaines, l’opérateur économique, Elhadj Yidhadho, avait été enlevé à Dixinn avant de recouvrer sa liberté quelques heures plus tard.

Ce nième enlèvement relance encore les débats sur l’insécurité qui prévaut à Conakry et sa haute banlieue.

Car, aujourd’hui que l’on soit journaliste, fonctionnaire, opérateur économique, ou simple citoyen, on vit tous les jours la peur au ventre. Il revient donc à l’Etat de prendre des dispositions idoines pour mettre un terme à ce comportement des hors-la-loi en vue de rassurer les investisseurs locaux et étrangers.

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