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Insécurité: un réseau de trafiquants d’armes démantelé par les services de Tiégboro

Un réseau de trafiquants d’armes vient d’être démantelé à Conakry. Le présumé cerveau et des échantillons de ces armes ont été présentés à la presse ce jeudi 24 mai par les services du Secrétariat général à la Présidence chargé de la lutte contre la drogue et le crime organisé. En cinq ans, au moins 2000 armes ont été revendues à des particuliers, y compris des étrangers par ces trafiquants.

Pour l’heure, on ignore la façon dont ces armes ont transité pour rentrer dans le pays, mais des dispositions sont prises pour récupérer ceux qui sont déjà en circulation.

 

 «Il y a deux ans, nous avons entamé des enquêtes sur information pour démanteler ce réseau de trafic d’armes. C’est-à-dire la commercialisation, du port illicite et du transfert illicite d’armes. Mais c’est la semaine dernière que nous avons eu la chance de mettre main sur le cerveau du trafic. Ces armes que vous voyez, ont été saisies dans la main des particuliers qui les revendaient avec des reçus  de vente. Il y a déjà plus de 2000 armes vendues par ces personnes et ce sont des armes considérées comme armes de guerre. Elles sont très dangereuses, c’est loin d’être des armes de chasse qu’on trouve au village avec les vieillards qui ont d’ailleurs des permis de port.  Ce sont des fusils à pompe de 5 et 8 coups», a expliqué le Commissaire Soropogui Foromo, chargé des enquêtes avant d’indiquer que ce trafic d’armes est la première cause de l’insécurité dans le pays.

«Si vous voyez les braquages, les coupeurs de route, le développement de la criminalité dans nos préfectures, dans la capitale. C’est parce que les gens, de façon illicite, vendent les armes. Et voilà les preuves aujourd’hui. Alors que l’importation, la commercialisation, la détention ou la fabrication de ces munitions et le port d’armes sont réglementés par la loi. Mais, les gens poussés par l’envie de s’enrichir illicitement se mettent à vendre les armes compromettant ainsi la sécurité nationale», a dénoncé le Commissaire Soropogui.

Salimou Fofana, le présumé cerveau de ce trafic, reconnait vendre illégalement les armes à Conakry depuis plus de cinq ans. Toutefois il indique ignorer l’importateur. Selon lui, il s’approvisionne à Madina avec d’autres personnes.

 

 

«On n’importe pas les armes, on les achète à Madina avec d’autres vendeurs comme Mamadou Baldé, Moussa et Dian. On ne connait pas l’importateur.  Si par exemple, il y’a une personne qui exprime un besoin comme les patrons qui veulent se protéger ou les chasseurs,  on demande à nos fournisseurs. Ils nous donnent et puis nous revendons. On recycle aussi d’anciennes armes et on revend. On n’a pas de documents qui nous autorisent à faire ce trafic. On revend certaines à 13 millions 500 milles, 12 millions Jusqu’à 14 millions. On travaille en réseau et on délivre des reçus et des permis de port pour nos clients », a expliqué le trafiquant.

Des dispositions sont prises pour récupérer les armes qui sont en circulation dans le pays, a expliqué le Colonel Tiégboro avant de souhaiter la franche collaboration de tout un chacun particulièrement de la justice pour mettre fin à ce trafic.

«J’estime qu’on ne va pas encore nous retrouver face à l’association des avocats pour venir défendre ce délinquant. C’est un contrebandier qui a été arrêté en flagrant délit des faits. Et c’est 2000 personnes vivant en Guinée qu’ils soient guinéens, libanais, chinois et autres qui ont acheté ces armes. Ce qui signifie qu’on est en danger. Donc, je lance un appel pressant à toutes ses personnes qui ont reçu ces armes de venir les déposer chez nous individuellement dans les 48 ou 72heures qui suivent. Déjà, on a les identités. Donc, on les prie de les ramener. La question qui reste posée, c’est comment ces armes sont arrivées en Guinée. Donc, je demande à tous les services, à toutes les personnes de bonne volonté de nous fournir des informations s’ils en ont », a exhorté le colonel Tiégboro Camara.

Les enquêtes se poursuivent pour mettre main sur les autres membres de ce réseau de trafic d’armes a fait savoir les responsables de la brigade de lutte contre la drogue et le crime organisé.

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