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Jacques Gbonimy de l’UPG : « Je ne crois pas qu’il y ait des élections législatives cette année »

Porté à la tête de l’Union pour le Progrès de la Guinée (UPG) de feu Jean-Marie Doré, après une crise qui a secoué le parti au sommet, Jacques Gbonimy est finalement reconnu comme le président du parti. De retour d’une mission du parti en Europe, il a reçu une forte délégation des jeunes de Bossou, Sous-préfecture d’origine de feu Jean Marie Doré pour lui exprimer leur volonté de contribuer à immortaliser le fondateur du parti à travers leur adhésion et leur soutien totale.

 A l’issue de cette rencontre, Guinéenews a tendu son micro au président de l’UPG qui est revenu sur l’objet de sa mission européenne, la position du parti par rapport à la question de modification de la constitution ainsi que les élections législatives dont le chef de l’Etat souhaite la tenue avant la fin de l’année en cours.

 « Après le congrès des 2 et 3 mars 2019, nous avons traversé 4 mois de crise pendant lesquels il n’y avait pas d’entente à l’interne au sommet du parti. Et après le règlement de cette crise, on s’est dit qu’il faut aller restructurer le parti à l’intérieur du pays et à l’étranger. C’est cet objectif qui m’a amené en Europe », a indiqué Jacques Gbonimy. Une mission qui, a-t-il ajouté, l’a conduit en Ecosse, en France, en Belgique et en Angleterre où des structures du parti ont été mises en place ou relancées. Dans la même lancée, il annonce des concertations avec un groupe de cadres au Canada et aux Etats-Unis.

 S’agissant de la crise au sein du parti, Jacques Gbonimy s’est dit soulagé par son règlement. « Aujourd’hui, nous pensons que la crise a été réglée par les sages, parce qu’ils se sont engagés à intercéder pour qu’elle puisse être aplanie. Ce qui a été fait. Et la sagesse nous a amenés à nous entendre. Me Alfred Mathos (le président sortant) a compris les sages et il m’a laissé la gestion du parti», a-t-il expliqué.

 A l’UPG, la restructuration du parti prime sur le débat autour du changement de la Constitution et du 3ème mandat pour Alpha Condé. « Un parti ce sont ses structures. On ne peut pas aller aux élections sans les structures. C’est pourquoi on s’est fixé comme premier objectif la mise en place des structures. Certains nous ont dit qu’est-ce nous disons de la question de la nouvelle constitution ou du 3ème mandat. On s’est dit, pour l’instant, notre premier objectif, c’est de restructurer notre parti. Donc nous ne sommes ni pour oui ni pour non. On s’est donné comme priorité la mise en place de nos structures, parce qu’on ne veut pas ressembler aux partis qui sont dans les sacs dont les responsables se promènent avec et font des déclarations alors qu’ils n’ont pas de base. Nous, nous avons préféré nous accentuer sur la restructuration de la base. Il s’agit des structures qui existent, mais qui sont démembrées. Il faut aller les renforcer », a-t-il souligné.

 En sa qualité d’expert électoral, Jacques Gbonimy estime impossible la tenue des législatives en 2019 : « On dit nous dit que les élections c’est en décembre. Ce que je ne crois pas en tant qu’expert électoral. Toutes les opérations en cours ne nous permettront pas de faire les élections cette année. A moins qu’on parte à un forcing pour faire des élections bâclées. Mais je ne crois pas qu’il y ait des élections législatives cette année. Peut-être en début d’année prochaine pour les législatives. C’est pourquoi il est bon et important pour le gouvernement de concerter les acteurs politiques pour voir ce qu’il ce faut faire. Parce que si les uns et les autres ne sont pas sur la même longueur d’onde, on ira à des élections qui pourraient être problématiques et qui vont constituer une crise pour notre pays ».

 L’opposition souhaite ardemment l’application des conclusions de l’audit du fichier électoral. Une position que partage l’expert électoral. « Par rapport à la révision du fichier surtout où, il y a déjà des discussions, des mésententes, tantôt entre l’opposition et la mouvance et la CENI elle-même. Quelle va être la forme de révision à adopter ? Je crois qu’il y a eu un audit qui a donné ses conclusions. Ce sont ces conclusions qui doivent être appliquées par une institution nationale ou par des experts étrangers. Mais il faudrait qu’il y ait une entente minimum pour que la révision se fasse sans problème, et que les résultats qui seront issus de cette révision soient validés par tout le monde afin de pouvoir aller à des élections paisibles », estime Jacques Gbonimy.

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