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Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes(ONU)

La journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, est ce jour du 2 novembre

« En ce jour, je rends hommage aux femmes et aux hommes qui, chaque jour, font leur travail de journaliste malgré les intimidations et les menaces. Leur œuvre – et celle de leurs collègues qui ont perdu la vie – nous rappelle que la vérité ne meurt jamais et que nous ne devons pas non plus laisser mourir notre ferme attachement au droit fondamental qu’est la liberté d’expression. »

António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies

La sécurité des journalistes et la question de l’impunité

Au cours des douze dernières années, plus de 1000 journalistes ont été tués pour avoir voulu couvrir des évènements et informer le public. Dans neuf cas sur dix, les meurtriers restent impunis. L’impunité entraîne un plus grand nombre d’assassinats et représente souvent un facteur d’aggravation de conflit et d’effondrement des systèmes de droit et de justice. L’UNESCO s’inquiète que l’impunité cause des dommages aux sociétés entières en dissimulant de graves violations des droits de l’homme, de la corruption et de la criminalité.

En décembre 2013, lors de sa 68ème session, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 68/163 qui a proclamé le 2 novembre Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes. Cette résolution a exhorté les États Membres à prendre des mesures précises pour combattre la culture actuelle d’impunité. La date a été choisie en mémoire de l’assassinat de deux journalistes français au Mali le 2 novembre 2013.

Cette résolution historique condamne toutes les attaques et violences perpétrées contre des journalistes et des travailleurs des médias. Elle exhorte également les États Membres à faire tout leur possible pour prévenir cette violence, en faire rendre compte, traduire en justice les auteurs des crimes commis contre des journalistes et des travailleurs des médias, et veiller à ce que les victimes disposent de recours appropriés. Elle demande en outre aux États de promouvoir un environnement sûr et propice dans lequel les journalistes puissent effectuer leur travail de manière indépendante et sans ingérence indue.

Les crimes contre les journalistes

En reconnaissance des profondes conséquences de l’impunité, notamment en ce qui concerne les crimes commis contre les journalistes, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, lors de sa 68ème session en 2013, la résolution A/RES/68/163, qui proclame le 2 novembre « Journée Internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes ». 1010 meurtres de journalistes ont été condamnés par le Directeur général de l’UNESCO entre 2006 et 2017.

Ce chiffre n’inclut pas les nombreux autres journalistes qui, quotidiennement, subissent des agressions non mortelles, y compris la torture, la disparition forcée, la détention arbitraire, l’intimidation et le harcèlement, que ce soit en situation de conflit ou non. En outre, il existe, pour les femmes journalistes, des risques spécifiques, notamment les agressions sexuelles.

Fait inquiétant: sur dix crimes commis contre des professionnels des médias pendant la décennie écoulée, seul un a abouti à une condamnation. Cette impunité non seulement enhardit les criminels, mais aussi décourage la société, y compris les journalistes eux-mêmes. L’impunité favorise l’impunité et alimente un cercle vicieux.

Lorsqu’elles restent impunies, les agressions de journalistes envoient aux gens ordinaires un message très négatif selon lequel s’ils diffusent une « vérité embarrassante » ou des « opinions indésirables », ils s’attireront des problèmes. En outre, la société perd confiance dans son propre système judiciaire, censé défendre les droits de chacun. Les auteurs de crimes contre des journalistes s’enhardissent donc lorsqu’ils se rendent compte qu’ils peuvent agresser leurs cibles sans jamais être traduits en justice.

La société tout entière pâtit de cette impunité. Le genre d’information qui est « passé sous silence » est exactement le genre que le public a besoin de connaître. L’information, qu’elle soit économique, sociale ou politique, est essentielle pour prendre des décisions optimales. Cet accès à une information fiable et de qualité est la pierre angulaire de la démocratie, de la bonne gouvernance et d’institutions efficaces.

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