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Justice – Procès de Moussa Yéro : réactions croisées des avocats après les plaidoiries

En attendant le verdict, les plaidoiries et réquisitoires dans le procès qui oppose la journaliste, Moussa Yéro Bah à Mamadou Oury Baldé, ont été bouclés ce jeudi 27 décembre au Tribunal de première instance (TPI) de Dixinn. Notre consœur de la radio Espace est poursuivie pour ‘’diffamation par voie de presse’’ par Mamadou Oury Baldé pour des faits de ‘’viol’’  sur une fille dont il est le tuteur.

Au terme de l’audience, la défense a plaidé non coupable avant de demander la relaxe pure et simple de sa cliente.  En tout cas, Salifou Béavogui se montre confiant et espère que le droit sera dit le 03 janvier prochain.

“Il faut s’attendre à la victoire. C’est simple nous qui avons plaidé non coupable car, cette affaire en termes de diffamation n’existe pas. Parce que  Mme Moussa Yéro Bah, qui a une ONG de défense des droits de la femme et journaliste d’investigation, a fait correctement son travail. Elle a reçu des informations sur un sujet donné, elle s’est donnée la peine de vérifier ces informations à la source avant de les publier. Donc tous les faits qui ont été articulés dans la citation qui a saisi le tribunal, sont des faits qui étaient déjà connus de tous. Elle n’a fait que relayer ce que les uns et les autres connaissaient déjà. Elle ne l’a pas fait dans un ton d’animausité et elle s’est exprimée dans des propos mesurés et poursuit un but juste parce que Diaraye a toujours clamé qu’elle a été violée depuis l’âge de 14 ans par son tuteur…

Nous avons regretté que les deux parties se soient confrontées dans ce procès avec le refus du tribunal de la comparution de Mamadou Oury Baldé et de Diaraye pour venir livrer leur part de vérité. Cela  aurait simplifié le dossier. Mais très malheureusement, nous n’avons  pas été suivis par le tribunal. Mais avec les débats que nous avons menés aujourd’hui, nous avons espoir que la presse ne sera pas muselée, ni intimidée ou bâillonnée. On ne doit pas se servir de la justice pour atteindre son objectif et faire l’injustice. Donc je suis confiant et Moussa Yero  aussi a le moral haut parce que son dernier mot a été ‘’M. le président, je n’ai jamais diffamé, ni porté atteinte à l’honneur et à la considération de M. Mamadou Oury Baldé. J’ai fais mon travail de journaliste et de défenseur des droits de l’homme et je n’ai aucune intention de nuire’’. C’est un message clair et je prie le tribunal d’en tenir compte et le 03 janvier de relaxer purement et simplement Mme. Moussa Yéro Bah”, a lancé Me Salifou Beavogui.

Quant à la partie civile elle a, de son côté, souhaité le rétablissement dans ses droits son client, Mamadou Oury Baldé. Pour cela, elle souhaite la condamnation de Moussa Yéro Bah à payer une amende de 500 millions de francs guinéens pour les préjudices subis.

“ Nous sortons de ce procès très grandis. Parce que Moussa Yéro et sa défense n’ont pu apporter la vérité des faits qu’ils ont imputés à mon client, M. Mamadou Oury Baldé. Il est totalement inadmissible en droit de s’asseoir derrière son micro et de tenir une telle allégation à l’encontre d’un paisible et honnête citoyen. Le 03 mai 2018, Mme. Moussa Yéro, de façon ouverte, a déclaré sur les Grandes Gueules de la radio Espace Fm que M. Mamadou Oury abusait de Diaraye Baldé et que ce dernier est l’auteur de la grossesse qu’elle portait… Tout au long de ce procès, ils n’ont pas pu apporter des preuves de ces allégations. Plutôt on a assisté à un revirement… ce que nous déplorons et condamnons et nous sommes convaincus que la justice va nous rétablir dans nos droits et que l’honneur et la considération de M. Mamadou Oury Baldé qui ont été souillés à cause de dame Moussa Yéro Bah, seront restaurés par la justice”, estime Me Pépé Antoine Lamah.

Le verdict dans ce procès est attendu le 03 janvier 2019.

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