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Electricité : L’état du barrage Garafiri – Le ministre Taliby accuse les riverains.

Le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique en compagnie d’une forte délégation de son cabinet s’est rendu ce samedi 9 juin 2018 sur le site du barrage hydro-électrique de Garafiri. Cette visite de  Cheik Taliby Sylla avait pour objectif de s’enquérir de l’état actuel de ce barrage, surtout la centrale hydroélectrique qui a une puissance installée de 75 mégawatts.

Ce premier barrage hydroélectrique sur le fleuve Konkouré est aujourd’hui à sec. Sa retenue en passant par son réservoir, tout ressemble de nos jours à un désert comme pour dire que la quantité d’eau qui se trouve dans sa retenue ne peut faire turbiner ses installations. A en croire les responsables de ce site, c’est la faible quantité de pluie enregistrée pendant le mois de mai qui a occasionné cette situation au niveau du barrage.

Interrogé sur ce déficit,  Cheick Taliby Sylla, a jeté l’anathème sur les actions anthropiques de l’homme. Pour lui, ce sont les populations riveraines de ce bassin fluvial qui sont responsables de cette situation surtout en cette période d’étiage.

« La coupe de bois le long de ce fleuve, la fabrication des briques cuite, les cultures sur brulure tous cela à contribuer à la dégradation aujourd’hui de ce bassin de Konkouré. Ce qui fait que le débit à étiage devient extrêmement faible. Donc, nous demandons aux riverains de cesser ces genres de pratique qui peuvent causer de préjudice non seulement à notre environnement et qui parle de courant parle forcement de l’eau » indique-t-il.Selon les techniciens la centrale hydroélectrique de Garafiri fonctionne en couple avec celle de Kaléta pour faire un total de 310 mégawatts. Mais aujourd’hui à en croire le chef de ladite centrale les trois groupes installés sur cette centrale hydroélectrique ne fonctionnent pas tous. Ce qui joue énormément la fourniture du courant électrique ces derniers mois à travers tout le pays.

« Les trois groupes qui produisent actuellement ont 20 mégawatts. Malheureusement, un d’entre eux est en panne de disjoncteur d’évacuation d’énergie maximale. Actuellement, on produit entre 18 à 20 mégawatts voilà la situation technique de notre centrale électrique », explique Amadou Tounkara, chef du centrale Garafiri.

L’année dernière, la quantité d’eau tombée enregistrée est de 160 millimètres. Ce constat alarmant s’explique par le fait que la quantité d’eau au niveau de sa retenue est très faible, ce qui ne favorise pas la fourniture en temps plein le courant électrique.

Pour alimenter aujourd’hui la Guinée en électricité, le département de l’Energie est obligé de faire tourner les centrales thermiques de Tombo Kaloum. Chose qui coûte extrêmement cher à l’Etat.

« Il faut que les populations contribuent à l’effort que l’Etat est en train de faire aujourd’hui. En préservant les bassins d’eau où il y a des aménagements hydroélectriques. Donc, nous en appelons à une prise de conscience des uns et des autres de faire preuve patriotisme », demande Cheik Taliby Sylla.

Récemment, dans leur recherche, les techniciens du ministère de l’Energie et de l’Hydraulique ont trouvé deux nouveaux sites qu’on peut aménager pour atteindre les 1200 mégawatts que compte avoir la Guinée d’ici 2025 afin de compenser la quantité d’énergie perdue à Souapiti.

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