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La police cible d’une attaque armée à Conakry : dans tous ses états, le DG de la police promet des actions d’envergure

Des agents de la Police Nationale ont été la cible d’assaillants dans la nuit du lundi à mardi 1er décembre.  Ces hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur des policiers au quartier Wanindara, commune de Ratoma en haute banlieue de la capitale Conakry. L’attaque a un mort et des blessés dans le rang des agents de la police.

Face à la presse ce mardi, au QG de la police nationale, le patron des flics guinéens, le général Ansoumane Bafoé Camara n’a pas manqué d’exprimer sa rage et l’énorme déception qu’il ressent par rapport à cette situation.

Pour le DG de la police, cette attaque meurtrière est l’aboutissement d’une séries d’actions hostiles menée depuis quelques temps contre ses agents déployés en différents endroits de la capitale Conakry.

 « Récemment, à Lansanayah-Plateau, dans la commune de Matoto, un garde du corps relevant de la Compagnie Mobile d’Intervention et de Sécurité (CMIS), a été victime d’un tir à balles réelles au niveau de sa poitrine. Jusqu’à présent, ce dernier est sous soin à l’hôpital. Avant-hier, il y a un dispositif de la Police Nationale posté entre T6 et T7, notamment la CMIS 4, a été la cible de tirs à balles réelles de calibre 12. Les éléments qui y étaient sont sous soins à l’hôpital militaire de Camp Samory Touré à Kaloum », a-t-il rappelé.

Abordant l’attaque armée contre ses hommes à Wanindara la nuit dernière, le général Camara précise : « ce qui est dangereux, nos agents qui se trouvaient à Wanindara, ont été pris à partie par ces assaillants alors qu’ils assuraient la sécurité des personnes et de leurs biens. Il s’agit des groupes de jeunes qui circulent à moto… Ils ont blessé dans un premier temps trois agents. Il y a un agent qui a le pied fracturé, un autre a sa cheville coupée, un troisième a pris la chevrotine sur la tête.

C’est entretemps qu’un autre groupe d’assaillants est venu cette fois-ci avec une arme de guerre de type PMAK. Celui-ci a abattu un jeune brigadier. Je peux dire que le porteur d’arme n’est pas un spécialiste dans la mesure où il a tiré dans tous les sens, bref il a arrogé notre véhicule avec des balles », a-t-il expliqué.

Comment concilier l’exigence du maintien d’ordre sans utilisation d’armes létales et la sécurité des agents sans armes sur le terrain : un casse-tête pour les flics guinéens !

Dans sa communication, le Directeur général de la police nationale a rappelé l’interdiction faite à ses agents dans l’exercice de leur fonction régalienne de maintien d’ordre d’utiliser les armes létales. Pourtant, précise-t-il, il est enseigné dans toutes les écoles de maintien d’ordre que dans tous les dispositifs de main d’ordre, il y a un agent de protection qui porte une arme. Mais chez nous en Guinée, indique le général Bafoé, cet agent n’existe pas. Puis d’expliquer pourquoi cet agent doit exister. C’est parce qu’en cas d’attaque, explique-t-il, comme celui d’hier, cet agent en arme puisse protéger le dispositif. « Ce qui fait que quand nous sommes attaqués, nous sommes obligés de fuir ou se mettre à l’abri parce que nous n’avons aucun moyen de nous protéger », a-t-il déploré.

La police, certes visée, mais ne reculera jamais !

« Le mode opératoire que les gens sont en train d’utiliser vise la Police Nationale. Ils pensent qu’ils pourront décourager l’institution policière… La Police Nationale ne reculera pas d’un iota. D’ailleurs, il y aura ces jours-ci des dispositifs très impressionnants qui iront à l’encontre des malfrats. Ceux qui ont tué le jeune brigadier, seront retrouvés (…) Il y a des policiers qui se trouvent dans les hôpitaux avec des balles dans leurs corps et personne n’en parle », s’est-il indigné.

De opérations d’envergures bientôt lancées pour traquer ceux qui tirent sur les forces de l’ordre

« J’informe le maire de Ratoma et les chefs des différents quartiers de la commune de Ratoma que des opérations de ratissages vont être lancées pour débusquer jusque dans leurs derniers retranchements ceux qui sont en train de tirer sur les forces de l’ordre. Il sera question de s’avoir s’ils sont à la solde d’un individu ou pas.  Avec le fusil calibre 12, on peut comprendre. Mais une arme de guerre de type PMAK, personne ne peut résister à cela. Aujourd’hui, ce n’est plus les cailloux que nous essuyons mais plutôt des tirs à balles réelles avec des fusils de chasse et des armes de guerre de type PMAK.  Nous allons rendre compte de tout cela à nos chefs… », a annoncé le chef de la police guinéenne qui fait remarquer que là où le jeune brigadier a été fauché par balle, est aussi le même endroit où un autre policier de la CMIS d’Encho 5 a été égorgé.

Pour donc conférer tout l’éclat escompté à ces opérations policières en vue dans la capitale contre les bandits armés, le général Bafoé appelle les populations à une étroite collaboration avec ses institutions sur le terrain.

Car, soutient-il, « celui qui n’a pas épargné un policier, n’épargnera point un citoyen ordinaire avec ses biens. »

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