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Lancement à Conakry du projet de renforcement des services d’urgences pré-per et post-hospitalières

Le projet pilote de renforcement des services d’urgences pré-per et post-hospitalières dans six établissements hospitaliers de la Guinée a été officiellement lancé ce vendredi 4 décembre 2020, à Conakry. C’était à la faveur d’un atelier organisé à cet effet et qui a réuni des directeurs généraux, régionaux et préfectoraux des hôpitaux du pays.

Ledit projet est financé par le ministère européen des Affaires étrangères et le ministère français de la Santé, et mis en œuvre par Expertise France qui, entre en 2017 et 2018, a effectué un état des lieux sur des urgences pré-per et post-hospitalières de six hôpitaux du pays ; à savoir : l’Hôpital national Ignace Deen, l’Hôpital national Donka, le Centre médical communal de Ratoma, l’Hôpital régional de Labé, l’Hôpital régional de Kankan et l’Hôpital préfectoral de Siguiri.

Cet état des lieux, selon la Responsable pool département Santé à Expertise France, a mis en lumière le dysfonctionnement important des services d’urgences et a permis d’élaborer et de proposer pour validation aux autorités sanitaires guinéennes un plan d’intervention pour le renforcement et la réorganisation de ces services d’urgences, en intégrant le rôle des Directions régionales de la Santé, de la Direction de la Santé de la ville de Conakry et de la tutelle, sur la coordination des services.

Poursuivant, Dr Annick Jeannette dira que l’amélioration des urgences hospitalières constitue – avec la santé communautaire -, l’une des priorités principales du ministère guinéen de la Santé. Et que les urgences hospitalières figurent également en tête de liste des cinq objectifs prioritaires assignés à la Direction nationale des établissements hospitaliers et de l’hygiène sanitaire.

Aux dires de la Responsable pool département Santé à Expertise France ce projet va permettre de répondre à des besoins concrets et de contribuer à l’amélioration de l’accès aux soins des populations, tout en fondant l’espoir que ce  projet pilote axé sur les six hôpitaux permette de développer à long terme un programme à l’échelle nationale.

Pour sa part, Mme Safia Ibrahim, Directrice adjointe de l’AFD, représentant l’ambassadeur de France à la cérémonie, a dit que ce projet permet à la France d’intervenir notamment sur la bonne prise en charge à travers l’amélioration des offres et la qualité des services à tous les niveaux de l’organisation des urgences au stade pré-per et post-hospitalier.

Par ailleurs, elle a déclaré que l’AFD regarde ce projet pilote avec intérêt. « Et en fonction de comment il va être porté, mis en œuvre notamment sur sa partie appropriation par la partie guinéenne, ça peut représenter un intérêt parce que nous allons l’inscrire dans le dialogue que nous avons avec les autorités guinéennes pour voir comment – à moyen terme -, l’AFD pourra, si vous (la Guinée, ndlr) nous sollicitez,  envisager une collaboration pour pouvoir le déployer et voir comment couvrir l’ensemble du pays », déclare-t-elle en substance.

C’est le Secrétaire général du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique qui a officié le lancement du projet. Au nom de son ministre, M. Sékou Condé fera noter que le gouvernement a inscrit parmi les actions prioritaires de la feuille de route de son ministère de la Santé, l’amélioration de la prise en charge des urgences dans les établissements hospitaliers de notre pays.

« Pour atteindre cet objectif, un certain nombre d’actions reste essentiel, notamment la mobilisation des ressources financières pour assurer la disponibilité des équipements, des intrants, des autres produits pharmaceutiques et la mise en place d’un cadre organisationnel approprié. En matière de mobilisation des ressources, depuis 2018, le gouvernement a pris la décision d’augmenter le montant des subventions allouées aux structures hospitalières, avec l’instruction particulière d’accorder la priorité aux urgences dans une logique de concentration des moyens modestes », a dit le Secrétaire général.

« Parallèlement, ajoute-t-il, les partenaires techniques et financiers, comme l’AFD, les ministères de la Santé et des Affaires étrangères de la France, nous ont apporté des ressources additionnelles. Je voudrais ici profiter de cette occasion pour les remercier pour cet engagement fort qui traduit tout l’intérêt qu’ils accordent au développement de la santé dans notre pays, et particulièrement l’amélioration de la prise en charge des urgences ».

Se montrant tout heureux de lancer le projet des urgences hospitalières après plusieurs années d’essais de recherche, et sur la base non pas d’un modèle théorique, mais qui prend en compte le contexte socioéconomique et culturel de la Guinée, Sékou Condé a demandé à la partie guinéenne de bien suivre et de s’approprier les éléments du lancement du projet. Notamment les concepts, la démarche, mais aussi les règles de base qui doivent régir le fonctionnement de toute urgence.

« C’est de cette façon que nous pourrons contribuer un tant soit peu à l’amélioration de la prise en charge des urgences dans nos structures et faire en sorte que nous soyons sur la lancée des objectifs définis par le gouvernement. Connaissant l’engagement des uns et des autres, conscient du fait que nous avons à l’esprit que le sacerdoce nous guide de tout faire pour sauver des vies humaines, et conformément aux orientations du gouvernement, je garde l’espoir que tout sera fait pour qu’au cours de cette rencontre un consensus, mais surtout une prise de conscience soient nés afin que sous peu, ce projet soit une réussite, un exemple, afin de permettre son expansion à l’échelle nationale », a-t-il formulé en concluant.

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