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«Le problème de leadership ne se pose pas aujourd’hui dans la société civile », dixit le président de la PCUD

Perçue comme une alternative dans la lutte contre la mauvaise gouvernance, la société civile guinéenne est pourtant souvent confrontée à des problèmes de leadership. Interrogé ce jeudi par Guinéenews, le président de la PCUD, l’une des plus plateformes majores de la société civile, n’est pas du même avis. Pour Abdourahmane Sanoh, « le problème de leadership ne se pose pas aujourd’hui dans la société civile ». D’ailleurs, il estime que l’existence de plusieurs  plateformes et d’acteurs sociaux constituent plutôt « une richesse » dans « la démocratie plurielle ».  Même s’il reconnaît l’existence d’un débat personnalisé au sein de la société civile. Extrait de l’interview

«Vous savez ce qui est embêtant, c’est l’analyse légère de la situation. Parce que les gens pensent tout simplement que quand on est deux ou trois, on pense que cela ne va pas. Or, on oublie que nous sommes dans un contexte de démocratie plurielle où ici et ailleurs, nous avons des dynamiques différentes qui se mettent en place pour régler différents problèmes de la société dans le domaine de la société civile. Vous avez partout où il y a la démocratie plurielle, des syndicats et des organisations de la société civile. Je pense que c’est une richesse.

Maintenant cette analyse très légère est fondée sur le fait que nous avons ici la tradition de personnaliser les problèmes. Lorsque X dit que la ville est sale, on suppose que vous êtes contre le pouvoir. On ne voit pas ce qu’il a dit. Et que cela pose des problèmes de santé publique, des problèmes de gestion et cela peut coûter extrêmement cher à la société.

 Mais non, on dit tout simplement parce que X est contre, on personnalise le débat. Or, dès lors qu’on personnalise le débat, on ne voit plus les questions de fond. On reste sur les questions de personne surtout lorsqu’il y a des avis contradictoires. On ne voit pas que cela est bon pour enrichir le débat. On dit tout simplement qu’ils ne s’entendent pas. C’est ce qui colle. Mais est-ce que cette question-là, dans le fond se justifie ?

Lorsque sous l’autorité de la PCUD d’Abdourahmane Sanoh, il y a eu un appel qui a été fait de réunir tout le monde. Certains étaient venus toute  de suite lors des deux premiers jours. Et le 4 juillet, on a lancé un mot d’ordre de ville morte. Cela a été respecté un peu partout en Guinée. Je ne sais pas où il y a le problème de leadership par rapport à cette question-là. Nous avons réagi par rapport à une situation.

On s’est réuni ensemble. Je ne dis pas que j’étais seul. Il y avait beaucoup de personnes. Nous avons travaillé sur le terrain. Il est vrai qu’il y a aussi l’image des personnes qui passent le mot d’ordre. C’est en cela que le problème de leadership ne se pose pas. Parce qu’au moment où nous étions en train d’appeler à la ville morte, il y a d’autres qui étaient en train de dire et de leurs pleins droits d’ailleurs, nous ne nous associons pas à cela. Après ils sont tous venus. On  a lancé la marche le 10 juillet. Pour la première fois en Guinée, la société civile, dans sa valeur intrinsèque, décide et lance une marche qui a été un succès inédit. On n’en parle pas. Il est vrai qu’on a tenté de faire échouer la marche. On a tenté d’infiltrer, on a tenté la récupération, mais cela s’est passé sous le leadership  de quelqu’un dans l’engagement d’un certain nombre d’acteurs qui ont compris qu’il faut se mettre ensemble.

Faut-il voir ses actes réussis ou faut-il continuer à rester dans la perception et la légèreté de dire, il y a tel qui a dit telle chose et l’autre le contre, donc, ils ne s’entendent pas ? Moi je crois que le problème de leadership ne se pose pas aujourd’hui dans la société civile parce que les choses sont très claires. », a expliqué en substance l’activiste de la PDCUD.

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