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Le rapport sur l’état de la population mondiale lancé mercredi à Conakry

Mercredi 29 mai, dans un réceptif hôtelier de Conakry, la ministre du Plan et du développement économique Kanny Diallo a présidé la cérémonie de lancement  en Guinée du rapport sur l’état de la population mondiale en 2019. Ce rapport publié par le Fonds des Nations Unies pour la Population souligne surtout les défis et opportunités de développement qui s’imposent aux populations. A Conakry, la cérémonie de remise du rapport a regroupé quelque 300 personnes venues du gouvernement, du parlement, du corps diplomatique, de la société civile…

Le rapport de cette année met l’accent sur les engagements pris par les pays partout dans le monde et qui n’ont pas encore été satisfaits, mais qui méritent l’attention de tous les acteurs qui travaillent pour le développement des populations. Avec pour thème « Une tâche inachevée », il met en exergue le long chemin parcouru depuis la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) tenue au Caire en 1994. Le rapport 2019 relate les succès vécus dans plusieurs pays mais aussi et surtout les objectifs non atteints à ce jour.
« Ces évidences citées plus haut montrent que la communauté internationale notamment les pays les moins avancés ont beaucoup à faire avant que toutes les femmes et les filles aient le pouvoir et les moyens d’exercer pleinement leurs droits d’être maîtresses de leurs corps et de faire des choix éclairés en matière de santé sexuelle et reproductive », a dit le Coordinateur résident des Nations unies en Guinée, Mohamed Harma Garba, après avoir expliqué que plusieurs objectifs visés depuis 1994 n’ont pas été atteints.

Par exemple, a-t-il indiqué dans son discours, en fin 2015, le ratio de mortalité maternelle devrait être inférieur à 100 décès pour cent mille naissances vivantes dans le monde. Or, en  Guinée on est à 550 pour cent mille naissances en 2016, selon l’Enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS5).

Autres défis non atteints : le quotient de mortalité infantile qui devrait être inférieure à 50 pour mille était de 66 pour en 2018 (EDS5) ; la prévalence contraceptive qui devrait atteindre 15% en 2015 était de 11% en 2018 (EDS5) ;  l’espérance de vie est de 59 ans en 2014  alors qu’elle devrait être au moins à 65 ans ; le pourcentage de la population attendue en 2015 était de 56%, alors que nous sommes actuellement à 34% ; la parité fille/garçon est de 0,91 pour une cible est égale à 1 en 2015… Tous ces gaps doivent retenir l’attention des décideurs à tous les niveaux a estimé Mohamed Harma Garba. Il faut noter qu’en raison de ces défis nombreux et tous urgents pour la plus part nourrissent les réflexions des acteurs au développement qui se préparent pour le prochain sommet de la conférence internationale sur la population et le développement en novembre à Nairobi.

Certes il reste des défis à relever, mais le rapport passe aussi en revue les progrès accomplis. Mohamed Harma Garba  reconnaît que le mouvement mondial visant à donner aux femmes les moyens de choisir elles-mêmes si elles veulent des enfants, avec qui, ainsi que le moment et l’espacement des naissances, est devenu plus dynamique au cours des cinquante dernières années.

Mohamed Sanoh, directeur national de la direction de la Population et Développement, reconnaît aussi que  « des progrès remarquables ont été réalisés en matière de santé sexuelle et reproductive depuis 1969 », même si des centaines de millions de  femmes continuent à faire face aujourd’hui à des obstacles économiques, sociaux, institutionnels, les empêchant de choisir avec qui et quand pour avoir des enfants.
« La situation nationale en matière d’inégalité de genre est aussi décrite dans les indicateurs suivants : 62 % du revenu national sont détenus par les hommes, 61 % des femmes sont sans instruction, le taux net de scolarité au secondaire est de 32 % pour les garçons contre 25% pour les filles, 46 % des femmes sont mariées avant 18 ans contre seulement 4% chez les hommes », a expliqué Mohamed Sanoh.

« En effet, nous célébrons cette année deux évènements majeurs dans la prise de conscience de la communauté internationale de l’importance pour le développement des questions démographiques. Il s’agit des cinquante ans d’activité de l’UNFPA, organisme des Nations unies en charge de la santé sexuelle et reproductive et des 25 ans de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) tenue au Caire en 1994 », a souligné la ministre du plan et du développement économique, Kanny Diallo.

« Le thème de cette année est aussi évocateur de cette double célébration à ce qu’il est à la fois un bilan, mais aussi tout un programme d’action », estime la ministre.

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