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Législatives : l’état des lieux des enrôlements des Guinéens de l’étranger

En prélude de l’organisation des élections législatives du 16 février 2020, la commission électorale nationale indépendante (CENI) procède actuellement à l’enrôlement des électeurs tant à l’intérieur du pays tout comme à l’extérieur du pays.

Dans plusieurs pays, à quelques jours de la fin des opérations, l’enrôlement ne se passe pas comme prévu, a-t-on appris à travers des témoignages recueillis auprès de certaines de nos compatriotes vivant à l’étranger.

Pour s’enrôler au niveau des Commissions Administratives d’Enrôlement et de Révision des Listes (CAERLES) relevant des Commissions Electorales Indépendantes d’Ambassades (CEAMI), chaque citoyen doit disposer d’un passeport à défaut une carte consulaire.

En Guinée-Bissau, 6 kits d’enrôlement ont été envoyés. Les 5 kits qui ont été fonctionnés sont tous installés dans la capitale précisément dans l’enceinte de l’Ambassade. Pour s’enrôler, le bureau du Haut Conseil des Guinéens a pris le devant pour permettre aux nombreux compatriotes d’avoir la carte consulaire. Les citoyens en âge de voter même disposant la carte nationale d’identité sont obligés de se procurer de la carte d’adhésion à l’association de la communauté guinéenne.

Cette carte coûte 1200 FCFA, avec la plastification 1700 FCFA. Les quatre photos à 1500 FCFA avant de faire face à la carte consulaire à 1500 FCFA.

Joint au téléphone, Talabiou Diallo, le président du Haut Conseil des Guinéens à Bissau apporte des précisions : « plusieurs compatriotes vivant ici n’ont aucun document. J’ai négocié auprès de l’Ambassade d’accepter de délivrer la carte consulaire à toute personne qui détient la carte du Haut Conseil des Guinéens. Grâce à cette stratégie, plus de 5000 compatriotes ont pu s’enrôler. Les Guinéens vivant dans les régions de Gabou, de Kébou, au lieu de venir à Bissau, préfèrent retourner en Guinée pour se faire recenser. »

En Angola et au Sénégal, pour des raisons de formalités administratives avec le pays d’accueil, les opérations d’enrôlement n’ont toujours pas commencé.

Déjà, huit CAERLEs sont choisies en Angola. Il y en a quatre dans la capitale Luanda et quatre autres dans les provinces.

Au Sénégal, de Dakar à Matam en passant par Kaolack et Tambacounda, les Guinéens fortement présents dans ces villes attendent toujours le début des opérations.

En Côte d’Ivoire, parmi les sites retenus, il y’a la ville de Daloa où plusieurs Guinéens des villes voisines rallient pour se faire enrôler. Ils y séjournent des jours avant de passer devant la machine. Dans les autres villes, certains ne parviennent pas à se faire enrôler parce que ne disposant pas de carte consulaire.

Au Liberia, cinq CAERLEs sont retenues dans la capitale Monrovia. Les compatriotes dans ce pays y déboursent 5 dollars US pour avoir la carte consulaire.

En Hollande, c’est la ville de Rotterdam qui a été retenue comme centre d’enrôlement des citoyens. Une seule CAERLE y est installée. Dans ce pays, les Guinéens déboursent 20 euros pour avoir la carte consulaire.

Au Bénin, les opérateurs de saisie ont travaillé deux jours et ont enrôlé peu de personnes avant de partir vers le Nigeria. Selon les compatriotes contactés, le consul les a signifiés que les opérateurs de saisie ont quitté à cause du non- paiement de leurs primes.

En Mauritanie, Mozambique et Congo Brazzaville, malgré l’importante présence de la communauté guinéenne, faute de non-représentation diplomatique de la Guinée dans ces pays, il n’y aura pas d’enrôlement dans ces pays.

Aux USA, le choix des membres de la CEAMI a provoqué des litiges entre la GUICA (Guineans Community) et le Conseil des Guinéens de l’étranger. Malgré cette situation, l’enrôlement se poursuit. La carte consulaire est délivrée à 30 dollars US aux Guinéens.

Si des dispositions ne sont pas prises, beaucoup de Guinéens vivant à l’extérieur risquent de ne pas voter au compte des élections législatives.

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