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Lola : quand l’hôpital préfectoral devient un centre de référence pour des patients ivoiriens et libériens

Le nouvel hôpital préfectoral de Lola est devenu l’un des centres hospitaliers de référence de la région forestière voire de des villes frontalières ivoirienne et libérienne. Cet établissement sanitaire est de plus en plus convoité, dit-on, à cause de la qualité de traitement administré à ses patients.

Construit par l’Etat guinéen, ce centre est composé de plusieurs bâtiments et des centres d’isolement pour des maladies épidémiques. Autant de raisons qui amènent aujourd’hui beaucoup de patients à fréquenter cet hôpital de Lola qui est, en outre, doté de matériels de dernière génération.

Les patients viennent d’un peu partout, de la préfecture de Lola, de la Haute Guinée, d’autres localités de la Guinée Forestière ainsi que des pays voisins de la Guinée tels que le Liberia et la Côte d’Ivoire, pour se faire soigner.

Pour mieux comprendre les raisons de ce regain d’affluence pour cet hôpital de Lola, Guinéenews a interrogé Dr. Kaba Kéïta, le directeur dudit hôpital.

« La cause de l’affluence des malades à l’hôpital préfectoral de Lola, est essentiellement liée à la qualité des services et le traitement dont bénéficient les patients.  L’autre facteur qui explique cet engouement pour Lola, c’est aussi l’accueil des patients. Depuis mon arrivée, j’ai organisé l’accueil entre l’agent de santé et les patients. Il faudrait une certaine ouverture pour attirer plus de patients vers l’hôpital. L’emplacement géographique joue en faveur de Lola avec sa proximité avec le Liberia et la Côte d’Ivoire. C’est l’un des plus grands centres sanitaires, situé non loin du Liberia et de la Côte d’Ivoire. Lola est une zone stratégique en Guinée Forestière dans la mesure où une grande partie de l’ouest de la Côte d’Ivoire fait frontière avec la Guinée et le Liberia. C’est pourquoi nous recevons plus de 60 malades par semaine qui viennent de la Côte d’Ivoire pour se faire traiter et ils se retournent satisfaits chez eux. Le constat est le même avec le Libéria. Chez nous ici à Lola, c’est le médecin qui court vers les malades dès leurs arrivés. Tous les malades qui viennent à l’hôpital de Lola sont réceptionnés par des agents qui les accompagnent dans la salle. Avant mon arrivée à Lola, les 70% de la population se rendaient à N’Zérékoré pour se faire soigner. Avec une organisation des services d’accueil, l’hôpital de Lola est beaucoup fréquenté par les habitants de la préfecture qui partaient se faire soigner à N’Zérékoré. Pas seulement, il y a des Ivoiriens, Libériens et d’autres Guinéens d‘autres régions de la Guinée.

Les services de la chirurgie, de la pédiatrie ainsi que d’autres services connexes, sont toujours remplis de patients au nombre desquels des étrangers surtout des Ivoiriens qui viennent en grand nombre pour se faire opérer à cause du coût de l’opération qui est très élevé. D’après nos informations, une intervention chirurgicale en Côte d’Ivoire peut coûter au patient jusqu’à 300 mille FCfA. Ce qui n’est pas à la portée des moins nantis. J’étais à N’Zérékoré comme chef chirurgien et je suis avec un groupe dynamique qui fait un maximum d’effort pour les patients actuellement à Lola. L’Etat a fait beaucoup mais beaucoup restent à faire. Nous avons des services d’échographie ; de radiographie… Il y a tout ce qui peut être dans un hôpital. L’Etat a mis le paquet mais, il manque encore des choses surtout la gratuité de la césarienne nous pose souvent des problèmes notamment ceux liés aux kits. A part ce problème, l’Etat a mis le paquet que nous saluons. Les gens entendent de un peu partout l’écho de ce qui nous faisons en Guinée et dans les pays voisins. Ce n’est pas seulement la Guinée forestière, les patients viennent de Kankan, de Labé même de Conakry pour venir se faire soigner à Lola. Il y a certaines pathologies, ce n’est pas tous les médecins qui peuvent les soigner… Un malade satisfait cherche toujours à envoyer trois personnes et un malade insatisfait, va décourager 15 patients », a fait savoir le docteur Kaba Kéita, le directeur préfectoral de Lola.

Pour sa part, Ouremba Konaté, un des patients venus de Boola, dans la préfecture de Beyla, nous a livré ici les raisons pour lesquelles il a fréquenté l’hôpital de Lola. « J’étais gravement malade. C’est à cause des personnes de bonne volonté qui m’ont indiqué Lola. J’ai été par trois fois à l’hôpital régional de N’Zérékoré et les gens m’ont dit de venir chez Dr Kaba Kéita, le directeur de l’hôpital de Lola. J’ai décidé de venir à Lola et J’ai pris les médicaments qu’il m’a prescrits. Aujourd’hui, je remercie Dieu et le personnel de l’hôpital de Lola qui m’a opéré avec succès », a-t-il confié.

Mamadi Camara est un guinéen vivant en Gambie. Celui-ci affirme être venu se faire soigner d’abord à Kankan. C’est là qu’il lui a été conseillé d’aller se faire consulter par Dr Kaba Kéita de l’hôpital de Lola. « Les médecins de Lola travaillent bien et j’y ai trouvé des soins qui m’ont soulagé. Je demande au gouvernement d’aider le personnel sanitaire de l’hôpital de Lola », a-t-il déclaré.

Quant à cette patiente venue d’Abidjan, les médecins de Lola sont des sauveurs. « Moi, je suis venue d’Abidjan, j’étais gravement malade et je souffrais du fibrome mais, pour faire l’opération en Côte d’Ivoire, ils m’ont demandée plus de 500 mille FCFA. Ce qui fait 7 millions francs guinéens. Heureusement, une cousine m’a dit de venir à Lola qui regorge de bons médecins. Aujourd’hui, cette maladie n’est que du passé pour moi et avec seulement moins de 150 milles francs guinéens. Arrivée chez moi en Côte d’Ivoire, je dirai à tous les malades de venir à Lola pour trouver la solution à leurs maladies », a témoigné la patiente ivoirienne qui a requis l’anonymat.

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