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Lutte contre le coronavirus : la seule chose qu’on échange partout, sans hésitation ni crainte de contamination

Eh, oui ! Aussi paradoxal que cela puisse paraître et sans même y prêter attention, il y a une chose que nous utilisons chaque jour dans nos échanges avec les autres. Cette chose que les circonstances accordent aux uns et aux autres, à des échelles variables, est utilisée selon des règles que chacun se fixe. Quelque fois, dans l’usage régulier que nous en faisons pour combler nos besoins, nous sommes mus par un sentiment de retenue ou d’empressement, selon que nous soyons le donneur ou le receveur. Vous l’avez sans doute deviné: c’est l’argent!

L’observation attentive de cette situation pour le moins singulière, nous inspire ce texte. C’est une simple narration, une description de faits, tels qu’ils se produisent autour de nous, sans attirer notre attention. Point d’analyse ou d’ergotage sur le virus. Nous voulons juste apporter une touche distrayante et interrogatrice qui conduit à une réflexion ou à une méditation sur la place donnée à l’argent dans toute cette dynamique. Cela nous sort un peu du trop grand sérieux que nous prenons pour évoquer, même en pensée, ce redoutable virus et les moyens pour s’en prémunir.

Bon nombre d’entre nous à ce jour, dans le souci de protection qu’ils ont adopté contre la pandémie ravageuse, ont dépassé la simple et stricte observation des gestes barrières. Leur conditionnement est tel qu’ils passent pour des accrocs à la claustrophobie ou pratiquent un véritable repli sur eux-mêmes. Ils se surprotègent au point de ne plus accepter de contact direct avec qui que ce soit. La distanciation physique qu’ils imposent à leurs interlocuteurs est si grande qu’ils ne peuvent pas tenir une conversation normale. Pour se faire entendre il leur faut élever la voix, sinon même crier. Vous ne pouvez rien leur remettre qu’ils acceptent de toucher de leurs mains nues. Il leur faut des gants. Vous voulez que votre téléphone serve de relais pour qu’ils prennent une communication fut-elle de la plus haute importance pour eux, ils ne le prendront jamais directement. Ils doivent d’abord le nettoyer, l’aseptiser avec tous les désinfectants à portée. Vous tombez malade, ils ne vous toucheront guère, comme pour vous tâter et vous réconforter ; vous êtes blessé, ils ne vous porteront pas secours, de crainte que vous les contaminiez. Ils désinfectent toutes les poignées de porte des maisons et des véhicules. Idem pour les claviers d’ordinateurs, les volants, les boutons et manettes sur le tableau de bord, les sélecteurs de vitesse, les bureaux et les sièges; Vous allez avec eux au marché, ils ne plongeront jamais la main dans un ballot de friperie pour se choisir un vêtement, ni ne toucheront à un quelconque légume, fruit ou autre objet de votre liste d’achat, de crainte d’attraper le virus.

C’est une véritable phobie qui les habite et les éloigne des autres. Un état psychotique, proche de la paranoïa, qui s’avère dévastateur pour la sociabilité de l’individu. Pour autant, ce comportement, aussi négatif qu’il puisse être n’est pas rejeté par tout le monde. Comme en toute chose, l’on se doute bien que certains en pensent et disent du grand bien. Pour eux, un tel choix est des plus judicieux qui soient, puisqu’il permet de se protéger de la maladie.

Mais, parlons sincèrement, ces mêmes personnes caparaçonnées dans leur dispositif de protection, à qui nous envoyons des billets de banque en échange d’un quelconque service, ou juste pour faire la monnaie, les refuseront-ils ? Certainement pas ! Peut être même s’empresseront-ils de les prendre. Dans ce cas, nous conclurons que leur théorie du ‘’tout propre’’ et du ‘’tout aseptisé’’ est à l’eau. En tout cas, elle ne s’applique pas à l’argent. Curieux non, tout ça!

Et c’est pourtant comme ça, osons le dire, que tout fonctionne dans le monde actuel. Le coronavirus n’y a pas changé grand-chose. Malgré tout ce qu’on en dit, malgré sa nocivité extrême, avérée et disséminée sur la planète entière, l’argent circule et on n’en dit rien de mal, ou que très peu. Serait-il un facteur de transmission ? Les  spécialistes ne sont pas très loquaces sur le sujet. Ne dit-on pas que l’argent est sans odeur !

Chez nous et partout ailleurs, si les billets de banque étaient transmetteurs de la maladie, peu de gens auraient été épargnés.

Imaginons un peu comment il tourne entre les personnes. On en perdrait son latin, à vouloir tout lister. Bornons-nous à quelques actes des plus courants qui englobent des séries d’échanges de tous ordres entre citoyens: au marché, dans les transports, le commerce, les banques, les services sociaux… L’énumération est sans limite. On n’en finira pas de la dévider.

L’argent est partout et comme dirait l’autre, même si on ne le voit pas, on le sent. Ne serait-il pas le vrai maître en tout et partout, plus que la simple épithète de bon serviteur qu’on lui prête? Tout semble l’indiquer. Cela est d’autant plus plausible que jusqu’à maintenant et malgré les multiples manipulations dont il fait l’objet entre des personnes de différents statuts, il n’est pas encore formellement indexé comme agent vecteur de la maladie.

Pourtant, personne ne le lave, ni ne le désinfecte. On ne le refuse jamais, sans se préoccuper de sa provenance ou de sa traçabilité. On le prend pour le mettre aussitôt en  poche, sans porter de gants.  Et encore et toujours, on lui court après.

Même pour vaincre la pandémie, c’est lui qu’il faut réunir, en soutien aux recherches engagées par les scientifiques de tous les pays pour trouver le médicament ou le vaccin, tant espéré.

A ceux qui disent qu’il est sale et transmetteur de maladies, pour ce cas précis, cela attend encore d’être confirmé !

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