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Lutte contre le terrorisme au Sahel : La France demande la mutualisation

« Qui terre a guerre a », dit le proverbe. Les soucis de la France sont plus nombreux que nul autre. Les pays touchés sont ses anciennes colonies qui exigent d’elle plus d’implications dans la lutte contre le terrorisme,  l’insécurité et l’immigration massive.

Si tous ces faits étouffent et créent la zizanie au sein de l’Europe au bord de l’implosion, le mot n’est pas trop fort, aucun pays de l’UE ne veut mettre la main à la poche. De même, d’autres pays commercent avec l’Afrique et tirent plus profits, mais aucun ne veut mettre la main au portefeuille. La France n’a pas plus de marchés que d’autres, mais pourquoi tous croisent les bras et laissent Emmanuel Macron faire la mouche du coche, content de le faire ?

Depuis son élection, il a fait une dizaine de voyages en Afrique à cause de la boite de Pandore ouverte par ses prédécesseurs. En plus de l’afflux des migrants, l’insécurité liée au terrorisme au Mali lui donne des fils à retordre. La Force du G5 n’arrive pas à être effective et opérationnelle depuis sa mise en place, même que son QG vient d’être attaqué à Sévaré, au centre du Mali. Le manque de moyen est  criant.

 Il vient de demander que d’autres partenaires économiques qui croisent le bras de s’impliquer pour mutualiser les efforts. Normal, la morale dit que France ne peut pas s’investir pour la stabilité pour que d’autres fassent le commerce paisiblement. Il semble que la Chine ne demanderait pas mieux que venir planter sa base militaire, elle a des investissements à long terme.

Qu’en est-il de l’Uncle Sam, qui est ‘’visqueux’’, quand il s’agit de s’engager militairement derrière les bottes d’une quelconque armée. Qu’en est-il du croisement des bras de l’Algérie, pas contente d’avoir été court-circuitée et ignorée superbement ? Les accords d’Alger n’ont pas apporté le calme escompté, certes, mais les attaques terroristes n’étaient pas aussi récurrentes et tous azimuts comme depuis qu’elle a croisé les bras. Il y a beaucoup à faire dans cette mutualisation.

Le G5, à peine mis en place par insuffisance de moyens et pas encore opérationnel, est attaqué. Ce qui signifie que la coordination est bancale. Les motivations du montage de cette force ne sont pas rationnelles et adéquates. Le G5 demande des moyens inexistants de guerre contre les terroristes, qui ne font pas une guerre conventionnelle. Les avions et hélicoptères, les canons et missiles contre des civils et bergers dans des zones péri-urbaines, seuls les stratèges d’opération peuvent l’envisager.

 Les 10 millions d’euros de contribution que chacun des 5 Etats doit mettre sur la table par an sont-ils disponibles pour un début d’opérationnalité ?

Les attaques au cœur de Bamako et de Ouagadougou ont montré que les renseignements avaient été défaillants, l’attaque de Sévaré vient de confirmer la même chose, et les renseignements ne nécessitent pas autant de moyens que le G-5.

  Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, a dit l’autre, mais il peut se tromper. Il faut revoir les notes.

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