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Lutte contre les faux médicaments et la pléthore de grossistes : le oui mais… du ministre de la Santé

Ce mercredi 10 juillet, à l’occasion de la commémoration du 32ème anniversaire de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Edouard Niankoye Lamah s’est exprimé sur la situation de la pharmacie en Guinée.

D’entrée, le ministre de la Santé a rappelé que  la vision de la CEDEAO est de créer une pharmacie centrale dans l’espace CEDEAO et en même temps, de donner la possibilité à cet espace de vérifier la qualité des produits pharmaceutiques. 

« Chaque pays est libre de fixer le nombre des grossistes, des importateurs et des répartiteurs des produits pharmaceutiques. Pour faciliter le contrôle et la qualité des médicaments, il est préférable d’avoir un nombre réduit de grossistes. Cela permet de contrôler les médicaments et en cas de problème, de remonter la filière pour trouver le fabriquant. Il y a quelques années au Nigéria, un vaccin a été mis en cause et puisqu’il était bien structuré, le fabricant était obligé de dédommager les victimes», a souligné le ministre Lamah avant d’ajouter : «si nous réduisons les grossistes, il est plus facile de pouvoir les contrôler. Nous sommes tous d’accord qu’il faut lutter et mettre fin à l’importation, le stockage et à la distribution des faux médicaments. Mais c’est au niveau de la stratégie qui fait problème. Quelque chose que nous avons vécu il y a 40 ans, même si d’autres disent 33 ans, on ne peut pas se réveiller un jour pour dire qu’il faut qu’on ferme comme si, c’était un robinet. Pendant ce temps, l’Etat a donné des agréments à beaucoup de pharmaciens, importateurs et répartiteurs qui ont investi dans le métier. On ne peut mettre brusquement fin à leurs activités. Sinon, ils vont attaquer l’Etat en justice… Nous avons dit oui mais, il faut qu’il soit progressif. Nous nous sommes compris finalement. Ils (les pharmaciens, NDLR) ont reconnu qu’il fallait prendre une stratégie souple et plus raisonnable… A côté, une brigade appelée Médicrime a été créée. La Guinée a été le premier pays africain à souscrire à cette convention européenne. Elle interdit les faux médicaments et poursuit tout ce qui se livrerait à cette pratique. »

 Dans la même logique, le ministre de la Snaté a rappelé qu’en 2013 son ministère avait 2,5% du budget national et que ce chiffre est passé cette année à 8%. « Un effort à féliciter et à encourager. La lutte continue pour qu’on puisse avoir assez de moyens parce que la santé est la pierre angulaire de tout développement. Sans la santé, pas d’économie. Sans l’économie, c’est la pauvreté. Nous allons directement dans la couverture sanitaire universelle. Ce qui veut dire qu’aucun guinéen ne doit vivre sans être en mesure d’avoir une structure de santé à portée de main », a-t-il déclaré.

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