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Mamou : les écoles privées se désolidarisent de la grève du SLECG

Après une dizaine de jours de grève dans le secteur éducatif, les cours reprennent progressivement dans les écoles privées de Mamou. Les promoteurs des établissements privés ont décidé de se désolidariser du mouvement déclenché par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SELCG), a-t-on constaté sur place.

Ce mercredi 17 octobre, notre rédaction a fait un tour dans certaines écoles privées de la ville carrefour. Si dans les écoles publiques les cours n’ont pas encore repris, dans les écoles privées (à Bambino, Sinaï, Afia,…) les élèves viennent progressivement.

Elhadj Oumar Bokoum, le président de la coordination des 31 écoles privées de Mamou apporte des précisions sur la reprise des cours : «si le SLECG est en train de négocier avec le gouvernement, nous ne refusons pas. Mais, nous n’avons aucun franc du gouvernement. Nous sommes du privé. Le gouvernement ne nous paye rien. Il n’augmente pas notre salaire et ne le démunie pas ».

Thierno Souleymane Sall qui est le secrétaire général du bureau préfectoral du SLECG de Mamou, a lancé un appel aux promoteurs des écoles privées en ces termes : «ceux qui appellent les enfants à reprendre le chemin de l’école au nom des écoles privées, n’oubliez pas que votre personnel enseignant est composé à plus de 70% de ceux de la fonction publique, qui n’iront nulle part tant que la grève n’est pas levée. Mesurez le risque que vous prenez en mobilisant des milliers d’élèves sans encadreur.»

Dans les écoles privées, les responsables soutiennent que leur personnel est aussi composé des contractuels mais aussi des enseignants à la retraite.

Les responsables en charge de l’éducation à Mamou n’ont cessé, à travers des messages radio, d’attirer l’attention des parents d’élèves, élèves, enseignants, acteurs de la société civile de refuser d’être auteurs ou complices des échecs des élèves.

«Les échecs massifs à répétition des élèves peuvent conduire inévitablement à des taux de redoublement, de triplement et d’abandon très élèves. Ce qui pourrait aussi augmenter considérablement le taux de chômage et l’immigration clandestine», a souligné Mamady Magassouba, le directeur préfectoral de l’éducation de Mamou.

Déjà, dans les écoles visitées, les élèves qui viennent au compte-gouttes sont regroupés en groupes pédagogiques, toutes options confondues dans une salle de classe où des enseignants se succèdent pour donner les cours.

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