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Mandela-day : ce que les jeunes guinéens peuvent tirer des valeurs de l’homme, selon le ministre Gassama

La naissance de Nelson Mandela continue d’être célébrée en Guinée. Le samedi dernier, sur invitation des jeunes du groupe Yali, le ministre de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté a animé une conférence à Kaloum, sur le thème « leçons de leadership de Nelson Mandela pour une Guinée Unie».

Après une brève présentation des œuvres de Mandela par les organisateurs, Kalifa Gassama Diaby dans son allocution a tout d’abord vanté les valeurs qu’incarnait l’ancien président de l’Afrique du Sud. Entre autres, son combat pour l’égalité, la justice, la liberté, la fraternité, la bonté du cœur, des valeurs, dira-t-il,  dont pourraient se servir les guinéens. Parce qu’elles transcendent nos différences ethniques, religieuses, culturelles et politiques, a-t-il affirmé.

Parlant de la liberté, Gassama Diaby estime que c’est la condition essentielle pour la démocratie. Et pour avoir cette liberté, il faut se battre pour l’avoir et pouvoir aussi l’incarner. Mandela, lui, s’est battu pour libérer son peuple de l’aliénation, de la discrimination et de l’exclusion.

S’agissant de la justice, le ministre a déclaré qu’il faut également se battre à l’image de Mandela pour une justice collective parce que la justice partiale ou l’injustice est porteuse de violences et des germes qui déstabilisent et fragilisent les socles sociaux, politiques et économiques d’un pays. Malheureusement, chez nous chacun se bat pour sa propre justice, regrette le ministre.

Il reste cependant convaincu qu’il y a des valeurs qu’on ne peut porter si on ne possède pas un cœur généreux. «On ne peut pas défendre la justice, si on n’est pas en capacité d’aimer les gens, on ne peut pas défendre la justice si on n’est pas sensible à l’injustice que vivent les autres. Donc, la générosité du cœur, cette sensibilité de l’âme me parait être quelque chose de fondamentalement essentiel pour porter un certain nombre de valeurs comme Mandela l’a fait », a-t-il  soutenu.

Au delà de toutes ces valeurs, Mandela incarnait l’amour, a fait savoir M. Diaby.  «Il faut que les Guinéens apprennent à aimer son prochain et à pardonner. Je pense qu’en Guinée, on est toujours prêt à détruire mais pas à aimer. Il n’y a pas de culture d’affection (…) Mandela a eu la capacité de chasser en lui toute forme de radicalité et d’extrémisme et ça aussi, c’est une leçon de leadership que nous pouvons calquer ».

En Guinée, poursuit-il, on n’a pas la lecture d’écoute, d’échanges et de contradiction. Il n’y a même pas la notion d’adversité ou de contradiction intellectuelle. C’est toujours la fameuse notion, tu es avec moi ou contre moi. Et si vous voulez garantir votre liberté ou votre dignité, il faut que vous ayez la capacité d’avoir l’énergie de la contradiction, ou de la discussion.

Pour terminer, il a exhorté les jeunes organisateurs à avoir le courage d’assumer leurs actions. «Nous voyons dans notre pays cette espèce de transhumance politique de ces gens qui changent d’avis parce que quand la logique change. Ils essaient d’être en meilleure position pour profiter des intérêts du moment et lorsque le moment passe, vous rentrez dans l’oubli de l’histoire. Faite donc un choix et assumez-le », a conseillé le ministre Gassama aux jeunes.

«Peut-être qu’il n’y aura plus un autre Mandela, mais il peut y avoir des Hommes qui peuvent, quels que soient les risques et conséquences, porter les valeurs et les idéaux que Mandela a incarnés », a conclu le ministre de l’Unité Nationale.

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