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« Manifestants tués par balle » : Damantang défend ses hommes et défie les ONG

Damantang Albert Camara n’est pas d’accord quand on dit que des consignes sont données à des agents de la police pour tirer sur les manifestants. « Les gens devraient  avoir un minimum de bonne foi pour reconnaître le travail qui est fait par les agents dont quatre d’entre eux ont été massacrés sur le train sans pouvoir se défendre », a dit le ministre de la Sécurité et de la Protection civile.  Il l’a dit lors d’un point de presse conjointement animé par ses collègues ministres de la justice Mory Doumbouya et l’administration du territoire et de la décentralisation, le général Bourema Condé.

Damantang Albert Camara a indiqué que la Guinée est le seul pays au monde où aucune personne n’est armée dans les dispositifs de maintien d’ordre. « Dans tous les pays du monde, vous avez au moins dans chaque unité un agent qui a une arme à feu, qui reste en retrait, et pour intervenir dans l’hypothèse où dans la foule des manifestants, il y aurait une autre personne qui a une arme à feu ou si un élément se trouvait en danger de mort », a expliqué le ministre de la Sécurité, estimant que c’est parce que les unités de police ne possèdent pas d’arme que leur collègue a été « massacré à coup de machette et de barre de fer et déposé dans une poubelle » à Bambéto.

« Maintenant qu’il y ait des hypothèses d’incidents isolés d’agents […] Nous souhaitons que tout le monde nous en apporte la preuve, à commencer d’abord par les organisations internationales vers lesquelles se précipitent les témoins pour nous donner les outils et les éléments vidéos ou imagés pour confondre les forces de l’ordre guinéennes…», a lancé Damantang.

Le ministre de la Sécurité estime que les analyses sur le maintien d’ordre et les violences en Guinée sont souvent biaisées. « On occulte carrément d’où viennent ces violences, qu’est-ce qui les a provoquées, pour se concentrer uniquement sur ce qu’on considère comme la violation des droits de l’homme par l’Etat guinéen, par le gouvernement et par les forces de l’ordre », estime-t-il.

Il n’est pas non plus d’accord avec certains médias internationaux quant au choix des experts pour analyse le maintien d’ordre en Guinée. « J’ai été très étonné et très surpris, qu’un média aussi professionnel que France 24 prenne comme consultant quelqu’un qui s’est déjà publiquement déclaré comme adhérent à l’UFDG (union des forces démocratiques de Guinée », a critiqué le ministre.

Par ailleurs, selon un rapport accablant d’Amnesty International qui affirme avoir recueilli des récits de témoins, des images satellites et des vidéos authentifiées et analysées par des spécialistes,  les forces de défense et de sécurité guinéennes ont tiré à balles réelles sur des protestataires après l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, constatée par Cellou.

Depuis que Cellou Dalein Diallo s’est auto-proclamé vainqueur au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020, les violences post-électorales ont fait plus de 30 morts y compris 3 gendarmes et un policier, des dégâts matériels importants et des centaines de blessés sans oublier les arrestations.

 

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