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Médias: les premiers mots du journaliste Lansana Camara après sa libération provisoire

Après une semaine passée à la Maison centrale de Conakry où il était écroué suite à une plainte du ministre des Affaires Etrangères pour  »diffamation », Lansana Camara, administrateur général du site Conakrylive.com et correspondant en Guinée de Chine-Nouvelle, a bénéficié ce mardi 2 avril, d’une liberté provisoire après une marche de protestation des journalistes et les multiples interventions des patrons de presse.

Quelques heures après cette libération, Lansana Camara a fait un tour par la Maison de la presse. Histoire de remercier ses confrères qui lui ont apporté leur soutien pendant ces moments difficiles qu’il vient de passer en prison. C’est d’abord Amadou Tham Camara, président de l’Association guinéenne de la presse en ligne (AGUIPEL), qui a introduit les débats tout en précisant aux journalistes que la procédure suit son court.

« Je suis très content de me retrouver cet après-midi devant vous. Il faut dire qu’hier, à pareil moment, je ne m’y attendais pas à cette libération. Mais aujourd’hui, je suis parmi vous pour continuer notre tâche quotidienne qui est d’informer nos compatriotes par rapport à ce qui se passe. Certes, vous avez été tous surpris par rapport à ce qui s’est passé en ce qui me concerne, mais je me dis, avant tout que ce sont les risques du métier, mais aussi c’est le destin. Comme l’a dit le président de l’AGUIPEL, la procédure continue. Ce qui était fondamental pour vous, pour la famille et pour toutes les autres connaissances, c’était que je me retrouve en liberté et continuer la procédure avec les plaignants. C’est ce qui a été fait. Je ne m’attarde pas là-dessus, mais je voudrais simplement remercier tous ceux qui se sont impliqués largement pour obtenir ma libération. Je pense que c’est l’une des rares fois pour ne pas dire la première fois que je vois mon président, le président de l’AGUIPEL se déployer du matin au soir et à des heures tardives qui, ne le trouvent pas habituellement en ville. Au-delà de lui et en plus de lui, il y a tous les autres journalistes qui m’ont apporté leur soutien. J’étais en prison, j’étais fier en quelque sorte d’être là-bas. Parce que je recevais des témoignages comme quoi, il n’y a pas une radio ni une télé ou un site qui ne parle pas de ma situation. C’était déjà une fierté parce que je savais que j’avais une famille professionnelle qui me soutenait derrière. Cela m’a aidé à supporter les difficultés liées à cette détention. Donc je remercie tout le monde, je remercie la HAC, à travers son conseiller juridique, El hadji Djély Mory Condé, qui s’est déployé largement aussi pour obtenir ma libération. Pour finir, je pense que ça peut être un motif d’encouragement pour les uns et les autres d’aller encore vers cette profession qui honore », a déclaré Lansana Camara.

S’agissant de ses conditions de détentions, notre confrère s’est abstenu de tout commentaire: « J’avoue que c’est difficile, mais il se trouve qu’il y a une logique, je ne sais pas, un principe un peu lié à la Maison centrale, souvent les gens qui y sortent ne parlent pas trop de ce qui se passe là-bas. Dieu merci, avec le courage et le moral, on a pu tenir », a conclu l’administrateur su Site Conakrylive.com.

 

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