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Menace de grève des boulangers: ce que le ministre du Commerce a dit aux représentants de la corporation

Comme annoncé dans une de nos précédentes dépêches, la coopérative des boulangers et pâtissiers de la République de Guinée menace de déclencher un mouvement de grève sur toute l’étendue du territoire si les préoccupations ne sont pas prises en compte par les autorités.

 

Les boulangers dénoncent le non-respect du poids des sacs de farine qui seraient loin d’atteindre les 50 kilogrammes. Ils exigent aussi un renforcement de la qualité du produit.

Interrogé sur la question, voici la réponse de Marc Yombouno, ministre du Commerce : « C’est une information que nous avons suivie par voie de presse et nous avons été un peu surpris du fait qu’aucune démarche n’ait été menée par ce groupe qui souhaite aller en grève. Ce qu’il y a lieu de noter, c’est que c’est un produit très sensible. Comme j’aime à le dire, le pain c’est un aliment et beaucoup de populations vivent à travers la consommation de cet aliment. Il est primordial en Guinée. Donc  j’ai cherché, en tant que département en charge du commerce, à rentrer en contact avec un des signataires de ce mot d’ordre, qui est même intervenu dans certains médias, M. Sacko. Il est venu à mon bureau. J’ai cherché à savoir les contours de ce qui les amène à promouvoir ce débrayage. Et nous avons eu un entretien très franc. Je suis sûr qu’il y aura la conciliation et les choses vont se régler. Ils ont fait sortir beaucoup de préoccupations, en termes de qualité, de quantité de la farine, etc. Mais jusqu’à date, je vais le préciser, nos services de contrôle de qualité n’ont pas trouvé une substance toxique ou des substances qui pourraient amener cette farine à être un produit  non consommable. La farine guinéenne est de très bonne qualité. Maintenant la question de poids de 50 kg, nous allons vérifier. Mais il a cité d’autres choses sur certaine contingence qui interdirait l’importation de la farine venue de l’étranger. Aujourd’hui beaucoup de pays cherchent à faire en sorte que leur production nationale soit consommée. Nous avons 4 minoteries (des usines de fabrique de la farine) dont, je crois, deux sont fonctionnelles. Est-ce qu’il va falloir abandonner la production de qualité de ces industries et importer, comme d’habitude, des produits de la chaîne de valeur des autres pays. Nous avons besoins aussi que nos industries emploient des gens. On a un problème d’emploi des jeunes. Mais si nous ouvrons, à travers des importations, un produit qui est déjà produit ici, il va s’en dire que nous allons tuer notre industrie locale.

Le chef de l’Etat aujourd’hui, fait en sorte que nous puissions protéger nos industries pour créer des emplois. Mais ce n’est pas aussi un délaissement, comme j’ai écouté certains, la qualité est vérifiée. Dans ces minoteries, il y a des laboratoires. En plus de cela, des échantillons sont prélevés chaque fois pour être confirmés à notre laboratoire de contrôle de qualité ».

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