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Mohamed Touré et sa femme devant la justice américaine.

Le ministère américain de la justice, a dans un communiqué, indiqué que Mohamed Touré et sa femme Denise Florence Cross, se sont bel et bien présentés dans le district nord du Texas, devant un juge fédéral, pour répondre aux allégations d’exploitation de mineure, de servitude domestique. Là, en ce jeudi, 26 Avril, 2018, ils ont été formellement accusés et inculpés, de maintenir dans la servitude une mineure, qui serait âgée aujourd’hui de 23 ans.

L’adjoint par intérim du ministère de la justice, en charge du respect des droits humains humains , John Gore, Erin Nealy Cox en charge du Northern District du Texas, ont représenté les autorités américaines dans cette poursuite judiciaire.

Était également présent, Michael V. Perkins, du bureau de la sécurité diplomatique du ministère des affaires étrangères, en charge de la ville de Houston.La présence de ce dernier, suggère que le ministère guinéen des affaires étrangères de la Guinée et l’ambassade à Washington ont été préalablement été informés, car des ressortissants d’un pays tiers sont impliqués.

Dans l’affidavit du ministère de la justice, on accuse Mohamed, d’avoir fait venir en 2000, avec sa femme , Denise Cross, une fillette de cinq ans , pour travailler comme domestique servante.

Autre révélation dans la plainte est que Mohamed Touré qui n’a pas d’activité professionnelle connue aurait un revenu de 200.000 dollars par an , «venant de l’étranger».

Et pourtant, contrairement à ses successeurs, notamment les présidents Alpha Condé et Lansana Conté, le premier président guinéen, Ahmed Sékou Touré, a lui été très peu cité dans les cas de corruption, comme cela a été et est le cas depuis son départ. Des comptes bancaires à l’étranger et des biens immobiliers ne lui sont pas connus.

L’agent spécial de la sécurité diplomatique confirme que la plaignante n’avait que 5 ans, comme écrit sur son passeport à l’entrée sur le territoire américain. Compte tenu de la notoriété de la famille du prévenu Touré, cette pratique est courante pour parer à l’intérêt médiatique qui suivra.

Il est notamment reproché au couple, d’avoir employé la guinéenne , don’t l’identité est retenue et qui ne parle pas anglais, après 16 ans aux Etats-Unis, -d’effectuer tous les travaux domestiques, sans aucun salaire. La plaignante faisait la préparation de la nourriture, le lavage des habits, l’entretien de la maison, la surveillance et l’éducation des cinq enfants du couple, dont elle avait à peu près le même âge, selon le procureur américain.

De l’année 2000 à son arrivée, jusqu’à sa fuite de la maison des Touré, en Août, 2016 (grâce aux voisins), la jeune guinéenne dont le passeport avait été confisqué par le couple,n’aurait été ainsi ni scolarisée comme les autres enfants de son âge , ni autorisée à rentrer en contact avec sa famille en Guinée selon la plainte.

Des détails sur des violences physiques subies ont aussi été exposés. À en croire le ministère de la justice, Denise serait notamment accusée de battre la plaignante et de lui avoir même une fois blessée à l’oreille, en lui arrachant le boucle d’oreille.

Le procureur ajoute dans le dépôt de plainte que la peine maximale est de 20 ans dans une prison fédérale pour ce genre d’accusation.

Les juges fédéraux Rebekah Bailey et William Nohan spécialisés dans le trafic d’êtres humains, la traite et l’exploitation sont affectés pour le dossier. Le procureur de la république a 30 jours pour leur présenter la plainte et les arguments.

Le bureau du procureur a su mobiliser de nombreux témoins pour la plaignante, notamment les anciens voisins de la plaignante.

Quant à Mohamed Touré, Guineenews a appris qu’il est représenté par Scott Palmer, un avocat de Dallas spécialisé dans les affaires criminelles.

La presse américaine, notamment le Washington Post et le New York Times, ainsi que CNN, a tenu à rappeler que Mohamed Touré est le fils de l’ancien président Ahmed Sékou Touré et qu’il dirige un parti politique dans son pays.

Contacté par Guineematin,un autre site guinéen, les responsables du PDG-RDA, promettent de faire une déclaration, demain samedi.

Ces dix dernières années, une cellule discrète et dotée de gros moyens a été mise en place au sein du département de la justice des États Unis pour traquer des familles. généralement immigrées, qui font de l’esclavage moderne. C’est ainsi que de nombreuses riches familles saoudiennes, égyptiennes, libanaises sont tombées dans leurs filets.

Pratique très connue en Afrique, en Asie , dans le monde Arabe, l’esclavage moderne , la traite et l’exploitation des enfants comme domestiques sont très peu réprimandés dans ces pays, malgré toutes les lois et déclarations de bonne volonté en la matière.

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