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Mois de la femme à Kankan : Zoom sur Djènè Condé qui côtoie le fer !

Le pari de l’autonomisation ne se gagne pas avec de simples déclarations. De nos jours, il n’est plus question pour les femmes de dépendre des moyens ou des ressources d’autrui. Dans la commune urbaine de Kankan, on les retrouve de plus en plus engagées dans de multiples activités rémunératrices de revenus.

Il est 14 heures, ce mercredi 10 mars, et le soleil est  au zénith. Nous sommes dans un atelier de soudure au quartier Kabada 1, en plein centre ville du Nabaya.

Armée de scie métallique, Djènè Condé, âgée de la vingtaine, est la seule femme parmi un groupe d’apprentis que nous avons rencontrés.

Elle est à sa troisième année de formation pratique et déjà, elle manie à la perfection aussi bien que ses collègues, ses outils de travail.

Son amour pour ce métier, remonte à des années : « Quand j’allais à l’école, je ne comprenais pas trop les cours et je n’aimais pas vraiment aller à l’école. A l’époque, un ami de mon frère avait son atelier de soudure. Il m’a dit  Djènè, et si tu venais dans mon atelier. Il plaisantait et moi j’ai dit oui. De temps en temps, je quittais l’école pour venir dans son atelier. J’ai fait un an avec lui et c’est comme ça que j’ai pris goût  petit à petit et j’ai pris ce boulot avec sérieux et aujourd’hui par la grâce de Dieu, je me débrouille », nous confie-t-elle.

Entre autre, Djèné Condé participe activement aux travaux de cet atelier notamment à la fabrication des portes métalliques et même aussi à la soudure des engins roulant. «  Nous faisons des portes, des gens viennent avec leurs motos, et nous effectuons pour eux, les travaux de soudure, on reçoit assez de commandes. On a toujours du boulot à faire dans cet atelier », précise-t-elle.

Ce métier de soudure qu’elle exerce avec passion et abnégation, est aussi une source de revenus sûre pour la jeune Djènè : « Moi en tout cas, j’encourage tout le monde à venir vers ce métier qui est noble. On en tire profit. Parcequ’à chaque travail que nous effectuons, nous empochons une part sur les retombées financières », nous dit-elle.

Certes elle se blesse le plus souvent en travaillant avec du métal, mais pour autant, Djènè Condé ne lâche rien : « On se blesse mais, même si je me blesse aujourd’hui, demain je reviendrai au boulot. A moins que la blessure soit sérieuse », assure-t-elle.

En ce mois de mars, dédié à la cause de la gent féminine, notre jeune interlocutrice adresse un message à toutes ses consœurs : «  Ce mois qui est dédié aux femmes, est intéressant. Mais intéressant, pour celles qui travaillent. La femme n’a pas le droit de rester à la maison à ne rien faire. Il faut se mettre au travail. Avec le travail, tu deviens indépendante. Alors j’invite tout le monde au travail. Moi c’est ce métier de soudure, qui m’a plu et c’est ce que je fais », a-t-elle conclu.

Enfin le rêve de cette jeune femme est d’avoir aujourd’hui sa propre entreprise de soudure métallique afin d’être encore plus autonome et continuer à vivre sa passion. Mais d’ici là, elle continue de travailler dure dans son atelier.

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