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Nouvelle constitution: Fodé Mohamed dénonce les changements opérés

Les contradictions entre la version votée de la nouvelle constitution et celle publiée dans le journal officiel ne passent pas aux yeux de Fodé Mohamed Soumah, un des vice-présidents de l’Assemblée nationale. Le président du parti GECI (Génération Citoyenne) et vice-président de l’Assemblée nationale, l’a fait savoir dans un entretien accordé à Guineenews.

Contre le changement de la constitution de 2010, l’opposant accepte la nouvelle constitution par principe. « … je n’étais pas pour une nouvelle constitution, plutôt pour une révolution. Mais du moment que les Guinéens ont voté pour une nouvelle constitution, comment pourrai-je, en tant que Guinéen, la récuser? Non. Je ne me reconnais pas là-dedans. Du moment que la majorité a acté, je suis obligé de m’aligner… »

Seulement, si M. Soumah accepte la nouvelle constitution par principe, il rejette catégoriquement l’idée que le texte soumis au vote soit tripatouillé. Pour le faire savoir, le député pose d’abord son propre diagnostic. « Nous constatons qu’une constitution a été soumise au référendum. En tout cas, je parle du document officiel, portant le sceau du ministre de la Justice. J’ai pris ce document… je l’ai comparé à celui qui a été promulgué. Je puis vous dire qu’à partir de la 5ème  page, jusqu’à la fin, sur chaque page, il y a un problème. Il y a des articles qui ont été totalement dénaturés. D’autres dont le sens a été changé. D’autres qui deviennent même incompréhensibles. D’autres encore avec des fautes d’orthographe... »

Un constat qui tranche avec celle des défenseurs du pouvoir qui voudraient présenter les changements opérés dans le texte promulgué de manière acceptable.

Pour le président de la GECI, le pouvoir « …a pensé qu’en ayant une constitution au référendum, que le tour était joué… »

Et de juger que  « …c’est de la folie de penser qu’une fois qu’une constitution a été soumise au référendum, on peut changer  quelques articles, on peut faire des artifices juridiques. »

Avant de trancher: « … il n’est pas question que le ministre de la Justice nous fasse gober ce qu’il a dit. C’est-à-dire que la constitution qui a été promulguée est de rigueur. Non. C’est celle qui a été par le peuple qui doit être de rigueur. Et nous entendons poursuivre notre travail d’opposant pour que ces rectifications soient faites, afin que la constitution qui a été votée soit la copie conforme de celle qui doit être promulguée. »

Un chantier qui, confie le député, prévoit une synergie avec ce qu’il appelle l’opposition plurielle.

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