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N’Zérékoré: les coupures de 100 francs rejetées par les commerçants

Dans un entretien accordé à notre correspondant local, ce vendredi 7 décembre, M. Makan Camara, président de la chambre préfectorale de Commerce de N’Zérékoré, se dit très préoccupé par le comportement des commerçants  qui refusent de prendre les coupures de 100 francs guinéens.

Devant la gravité de la situation, il appelle à la responsabilité des commerçants tout en les exhortant à accepter ces coupures. Car, selon lui, rien ne peut justifier un tel comportement à partir du moment où cette coupure est bien autorisée par la BCRG et acceptée dans les différentes banques.

Mais pourquoi les commerçants ne veulent prendre ces coupures de 100 francs ?

Pour mieux en savoir, nous avons rencontré quelques-uns parmi eux et qui livrent ici leur raison.

Mamadou Aliou Diallo, étalagiste au grand marché de N’Zérékoré, justifie son rejet de ces coupures  par le fait que ni les acheteurs ni les grossites n’acceptent de prendre lesdits billets.

Quant à Alhassane Barry, un grossiste, explique son hostilité à prendre les coupures par le retard qu’il accuse lors du billetage dans les banques. Car, selon lui, lorsque vous devez faire un versement dans une banque et que le montant à verser soit ces coupures de 100 francs, vous risquez de passer toute une journée autour de cela. Parce les billeteurs feront en sorte que vous soyez complètement découragé et du coup, pour une prochaine fois, vous ne le répéterez plus, a-t-il déclaré…

Pour cet agent billeteur d’une banque primaire, il se pose la même question. Car, selon lui, personne ne peut dire, qu’ils refusent le dépôt des 100 francs dans les banques. Cependant, il reconnait que les clients refusent par moment catégoriquement de prendre cette coupure surtout lorsqu’il s’agit d’un retrait.

Concernant, le retard invoqué plus haut, l’agent de banque nie en bloc tout en affirmant travailler toujours avec ses collègues en fonction de l’ordre d’arriver des clients.

Que faut-il faire pour amener la population à accepter ces coupures ?

Ousmane Camara, économiste suggère à ce que la BCRG mette en place une véritable politique monétaire afin d’inonder le marché de ces petites coupures à travers le paiement des salaires des fonctionnaires. Car, selon lui, dans toutes les puissances économiques, ce sont les petites coupures qui sont beaucoup utilisées.

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