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Patrimoine bâti et non-bâti: pourquoi l’Etat veut tout vendre et rapidement, s’interroge un cadre de l’UFR

Depuis quelques semaines, des informations font état d’une affaire d’expropriation des populations d’un quartier de Conakry de leurs terres. Selon ces informations, il s’agirait de Kaporo-rails. Mais le président de la Jeunesse républicaine de l’UFR, c’est le quartier Kipé 2 qui est visé par cette mesure.

A propos de ladite affaire, l’honorable Saïkou Yaya Barry rappelle que les gens ont pris l’habitude de dire que les gens qui habitent là sont sans papiers et qu’ils ne devraient pas y être.

« Je dois vous dire pour que  les personnes qui habitent Kipé 2 qu’on appelle aujourd’hui Kaporo-rails, à côté de l’ambassade des Etats-Unis, ce sont des gens qui ont été déplacés de la Cité des médecins à Kipé, aux abords de l’aéroport de Gbessia, au Centre directionnel de Koloma et les gens auxquels l’Etat a octroyé des terrains, qui ont été reclassés là. Ils ont leurs titres fonciers. Ils ont leurs plans de masse, leurs reçus de paiement au Trésor public pour avoir les parcelles », a fait savoir le député de l’UFR ce samedi 15 septembre au siège de son parti, à Matam.

Mais ce qui est grave, poursuit-il, c’est que l’administration guinéenne est allée modifier les lots. Les lots qui sont là-bas, c’est 90 hectares. Il y a plus de 4500 âmes qui y habitent, et qu’on veut renvoyer de là sans motif. Ce qui est encore plus grave, ce sont des Guinéens. On leur envoie un courrier le 1er septembre pour leur demander de quitter les lieux le 30 septembre : un mois de préavis en saison pluvieuse ».

Même si le parlementaire ne s’oppose pas à l’idée que l’Etat peut exproprier un quelconque citoyen de son terrain, l’honorable Barry indique que cette démarche doit découler d’une raison valable, pour cause d’utilité publique, notamment y bâtissant un centre de santé, une école, un marché, etc.

« Mais pas pour sortir des Guinéens et vendre les lieux aux sociétés privées, c’est ce qui est regrettable », s’offusque Saïkou Yaya Barry, avant d’évoquer son problème avec les autorités du pays.

« Mon problème, c’est de savoir quel est ce problème de tout vendre actuellement et rapidement », s’interroge-t-il.

Cette situation intervient au moment où des voix s’élèvent pour dénoncer la concession du Port autonome de Conakry à Albayrack, une société turque. Un vent qui a d’ailleurs emporté la directrice de cette grande régie financière ainsi que son adjointe.

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