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PGIRE 2: une mission de l’OMVS à Mamou pour évaluer le projet

L’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) qui a pour mandat de sécuriser les économies des Etats riverains du fleuve Sénégal et d’atténuer la vulnérabilité des conditions de vie des populations par le mise en valeur des ressources hydriques et énergétiques, a conçu un important projet intitulé « Programme de Gestion Intégré de Ressources en Eau et de Développement des Usages multiples du Bassin du Fleuve Sénégal (PGIRE) ». En Guinée, après le PGIRE 1 qui a fini en 2013, la seconde phase du PGIRE en cours d’exécution depuis 2014, va s’étendre jusqu’en 2021 et vise à consolider et amplifier les résultats et les acquis du PGIRE 1.

Une équipe du REJAO Guinée (le réseau des journalistes pour les activités de l’OMVS) était sur le terrain à Mamou et à Dalaba pour toucher du doigt de la réalité du niveau de dégradation de l’environnement sur les têtes de sources du fleuve Sénégal et éventuellement évaluer le PGIRE 2.

Dans la sous préfecture de Dounet, située à une trentaine de kilomètres de la ville de Mamou, l’équipe du REJAO à ses cotés la délégué du haut commissariat de l’OMVS ont échangé  avec les communautés sur les acquis du PGIRE 2 en terme d’infrastructures réalisées par l’OMVS (l’organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal) pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Le sous préfet Jean Oularé souligne « Contrairement au PGIRE 1, les services techniques déconcentrés et les populations ont été intéressés dans le choix des ouvrages, de la concertation et d’échanges. Au PGIRE 1, il y avait eu une exclusion totale des services techniques locaux. La localité de Dounet est une zone d’attraction, mais Dounet manque de maison de jeunes. Le problème d’eau potable est récurent dans les districts ».

Poursuivant, Madame Nen Diarriou Barry 2ème vice maire de la commune rurale de Dounet rajoute « Parmi les réalisations du PGIRE, les actions qui ont réussies sont : les forages pour les domestiques, les lavoirs, les abreuvoirs, les moustiquaires, les vaccinations. Par contre, les forages réalisés à Soloya pour l’arrosage, les aménagements de bas-fond et la pause des gabions ont échoué. Les rives du cours d’eau ont été déboisées, entrainant le manque d’eau en saison sèche. L’usage des passerelles n’est possible qu’en période de saison sèche. En hivernage, les inondations sur les deux rives empêchent de passer par là. Nous sollicitons la réalisation d’une digue pour permettre la traversée en toute période entre Dounet Centre et les localités de l’autre rive » lance t-elle.

Dans la sous préfecture de Tolo où se trouvent les têtes de sources du fleuve Sénégal dont la principale Salamayo, les visiteurs ont été surpris de constater que l’eau ne sort plus à la source. A cause des changements climatiques et de l’érosion, l’eau souterraine sort à une centaine de mètres vers l’aval de la source proprement dite.

La source de Morondè garde encore de l’eau. Là, les populations s’activent sur la protection de l’environnement autour de la source.

A Horè Petty dans le district de Gouba où se trouve une source du fleuve, les populations et les animaux se partagent l’unique point d’eau qui est fortement menacé par les plantations de bananerais se trouvant aux alentours de la source et les champs qui se pratiquent en amont.

Dans les localités qui abritent les têtes de sources du fleuve Sénégal, les communautés n’ont pas manqué d’exprimer le besoin. Karifa Keita sous préfet de Tolo indique « l’eau c’est la vie. A partir de ces sources, nous avons deux barrages d’irrigations dans la sous préfecture qui permettent aux producteurs de cultiver en toute saison. Je demande à l’OMVS de penser aux populations de ma sous préfecture pour les forages, l’aménagement des bas-fonds et l’équipement des agriculteurs ».

Après ce périple, Madame N’diaye Madeleine Cissé la délégué du Haut commissariat de l’OMVS dresse le constat « je constate que le massif du Fouta Djallon est en dégradation cela confirme ce qu’on a au bureau. Il faut un engagement ferme de nos Etats qui composent l’OMVS pour parer à cette dégradation. Dans le cadre du PGIRE, nous avons plein d’activités pour les populations ».

Le programme du PGIRE 2, pour un total de plus de 4,5 millions de bénéficiaires au sein du bassin du fleuve Sénégal, s’articule sur quatre composantes :

-Développement Institutionnel

-Développement des usages à buts multiples de l’eau

-Gestion et planification des infrastructures

-Trust Fund III

Dans les préfectures  se trouvant au sein du bassin du fleuve Sénégal dont Mamou et Dalaba, le PGIRE 2 entend réaliser des actions sur  l’agroforesterie, l’aménagement hydro-agricole, la protection des ressources en eau, l’aménagement des mares et d’étangs piscicoles et la lutte contre le paludisme, les maladies parasitaires et les maladies tropicales négligées.

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