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Plainte pour vol, violence et séquestration contre le syndicat à Labé : La victime explique tout

On en sait un peu plus sur la violente bagarre qui a éclaté mardi dernier entre les agents de l’inter-centrale syndicale CNTG – USTG en patrouille dans le quartier Safatou de la commune urbaine de Labé et Diallo Mamadou Cellou un jeune commerçant. Si le syndicat parle du pare-brise de son véhicule qui aurait été cassé par le commerçant, ce dernier nie tout en bloc et soutient avoir été battu et victime de vol d’une somme de quatre millions GNF plus son téléphone avant d’être séquestré.

Rencontré par la rédaction locale de votre quotidien électronique Guinéenews©, Diallo Mamadou Cellou a accepté de livrer sa part de vérité dans ce dossier qui risque d’aller très loin.

« Le mardi aux environs de 15 heures le syndicat est venu à Safatou au bord de la nationale Labé–Conakry. À leur retour, j’étais dans mon magasin qui est juste au bord de la route car un client m’a donné rendez-vous afin qu’il récupère son ciment. Donc, je suis venu dans ce cadre ouvrir mon magasin. C’est ainsi de retour, le syndicat est venu me trouver pour m’intimer de fermer le magasin. J’ai dit d’accord ; mais c’est entre-temps, comme ils étaient dans une Renault 21 remplie de jeunes plus une moto ils sont directement descendus pour rentrer dans mon magasin. Pour me défendre, j’ai pris une pelle parce qu’ils étaient au nombre de 20 à 25 personnes. Entre-temps, ils m’ont maîtrisé et m’ont fait sortir du magasin pour me tabasser comme un chien. Ainsi, les gens sont venus me récupérer des mains du syndicat pour me ramener dans le magasin. Après, les syndicalistes ont directement arraché les portes de mon magasin sous prétexte qu’ils vont aller avec les portes à leur base », entame le jeune.

« La population a récupéré la porte pour la remettre à sa place avant de m’enfermer dans le magasin. En retour, les syndicalistes ont jeté des cailloux pour disperser la foule avant de me faire sortir à nouveau pour me mettre dans des filets à bagages et ensuite me loger dans le coffre de la voiture avant de m’envoyer à leur base à Hoggo M’Bouro où ils m’ont tabassé à nouveau devant leur chef. Après, ils ont appelé le président de la chambre préfectorale du commerce qui est venue leur dire d’aller faire le constat d’abord au niveau de mon magasin. Une équipe est allée vérifier. À son retour, ils m’ont envoyé avec un autre jeune au niveau de la garde communale où ils nous ont enfermés jusqu’aux environs de 18 heures ; heure à laquelle ils nous sont faits sortir pour nous demander de nous faufiler pour que les autres ne nous aperçoivent pas. J’ai dit non, je ne peux pas me cacher. C’est ainsi que je suis rentré à la maison pour revenir vers 19 heures à la sureté où le directeur m’a dit de venir le matin faire ma plainte », ajoute-t-il.

À la question de savoir s’il a effectivement cassé le pare-brise du véhicule du syndicat, Diallo Mamadou Cellou répond : « Je n’ai pas du tout cassé leur pare-brise, il y a beaucoup de témoins car eux ils étaient plus d’une vingtaine alors que moi je n’étais que seul ; j’étais en position de faiblesse. Ce sont eux les syndicalistes qui ont jeté des pierres pour disperser la foule. Ensuite j’ai perdu mon téléphone et une somme de 4 000 000 GNF qu’ils ont prise dans mon magasin. » 

De son côté, le syndicat reste sur sa position et soutient mordicus que le jeune commerçant a cassé le pare-brise de son véhicule et qu’ils vont à leur tour intenter un procès contre le jeune commerçant.

Aux dernières nouvelles, le dossier serait au niveau du tribunal de première instance (TPI) de Labé.

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