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Politique culturelle nationale : quand l’écart entre les discours et actes d’Alpha Condé crève les yeux

Le président de la République a officié la cérémonie de présentation de la nouvelle Politique culturelle nationale le mercredi 12 septembre 2018 au Palais du peuple, à Conakry.

Vêtu d’un Abscost bleu, Alpha Condé, après avoir magnifié l’importance de la Culture dans une nation, a, dans son discours de circonstance, émis le souhait de voir les éminents Professeurs Djibril Tamsir Niane et Caba Bah, entre autres, s’investir dans la promotion et la vulgarisation du secteur culturel pour le bonheur des générations actuelles et futures.

Une sortie qui est aujourd’hui diversement appréciée à Conakry. Car, soutient un observateur, le message du chef de l’État aurait bénéficié d’une forte adhésion s’il s’était fait habiller en Kindili, Lépi, Bakhagbè ou Forêt-Sacrée par les stylistes locaux. Puisqu’il n’en manque pas au pays. « Hélas, ça été une occasion loupée ! », regrette un acteur culturel, sous le sceau de l’anonymat.

A l’occasion de ses nombreuses sorties, le chef de l’État n’a jamais manqué dans sa gibecière des promesses mirobolantes à l’endroit des acteurs culturels du pays. Comme témoigne ce pan  de son discours de fin d’année, livré au peuple de Guinée le 31 décembre 2016.

 »…Pour atteindre nos objectifs de développement, la Guinée a l’impérieuse nécessité de croire en ses propres capacités. Nous disposons des ressources humaines suffisantes pour compter sur nos propres forces.  Il est temps de consommer ce que nous produisons. C’est dans ce cadre que j’ai rencontré les artisans et mis à leur disposition un Fonds d’aide qui leur permettra de réorganiser leur secteur et de produire davantage.  Les orpailleurs traditionnels vont également être aidés dans le but de réorganiser leur secteur.  J’engage l’Etat à équiper notre administration de produits mobiliers fabriqués par les créateurs guinéens ».

Ainsi parlait Alpha Condé dans son discours de nouvel an 2017. Près de deux ans après, faites un tour dans les  somptueux bureaux des membres du gouvernement et à Sekhoutoureya… Le constat est tout autre.

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