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Politique : Dr. Diao Baldé porté à la tête du parti Union pour la Guinée Nouvelle (UGN)

Au terme du congrès national de la formation politique Union pour la Guinée Nouvelle (UGN) qui s’est déroulé les 21 et 22 août à Foulamadina dans la commune de Ratoma, Dr. Diao Baldé a été porté, à l’unanimité, à la tête du parti pour cinq ans (2020-2025), a-t-on constaté sur place.

Compte tenu de la pandémie Covid-19, le porte-parole des fédérations du parti Pathé N’Diaye a rappelé qu’il a été décidé que les fédérations de l’intérieur du pays ne fassent pas de déplacement et qu’ils se prononcent par courrier pour la validation des statuts et règlements amandés.

Présent à cette cérémonie qui s’est déroulée dans le strict respect des règles barrières sanitaires, l’opposant Bah Oury a témoigné que depuis quelques années, il observe de loin le président de l’UGN Dr. Diao Baldé par rapport à ses multiples activités en tant que consultant et agent de développement. «En 2007, je l’avais interpellé pour lui dire qu’il fait partie des personnes à encourager afin qu’elles s’impliquent dans la gestion de nos villes (…). Je suis très heureux aujourd’hui qu’il plonge dans le marigot de la politique (rire). Le marigot politique guinéen est très profond et il y a beaucoup de crocodiles», a-t-il relevé.

Pour sa part, le président du part ADR, Alpha Oumar Taran Diallo a déclaré que  la Guinée se trouve dans une crise assez complexe dans le domaine politique par le fait que des personnes de qualité ont déserté le combat  politique. «Avec l’arrivée de Dr. Diao Baldé en politique, je pense que c’est une très bonne nouvelle. Aujourd’hui, la Guinée a besoin des hommes de valeur de la trempe de Dr. Diao Baldé, capable d’honorer leur engagement», a-t-il clamé.

Dans son intervention de circonstance, Dr. Diao Baldé a fait savoir que les différents postes qu’il a occupés tout au long de sa carrière, lui ont permis de sillonner les régions de la Basse-Guinée, la Moyenne-Guinée, la Haute-Guinée et la Guinée-Forestière. «J’ai eu l’honneur de visiter les zones les plus reculées de notre pays. Je suis allé à la rencontre des Guinéennes et Guinéens du monde rural et de ceux qui vivent dans les zones frontalières. Je peux donc vous dire en toute modestie que je connais bien notre pays, la Guinée», a-t-il souligné.

Dans la même logique, Dr. Diao Baldé a déploré qu’à chaque fois qu’on parle de la Guinée dans les médias internationaux, c’est pour déplorer le nombre de morts qui ne cesse de grimper à chaque manifestation et le manque de besoins essentiels que sont l’eau, l’électricité, la vétusté des routes). «Les cas les plus récents sont ceux de Macenta et Kankan, et j’en passe. Cette image de la Guinée ternie par un pouvoir agonisant est à redorer», a-t-il regretté.

Et de poursuivre : « il est évident que la mise en marche de notre Guinée ne sera pas une chose aisée comme vous et moi le souhaitons, car la problématique du développement de la Guinée est complexe et le chemin tumultueux. En effet, notre pays va mal, très mal. La crise que la Guinée traverse est profonde et complexe. Il est également à noter le manque et/ou la mauvaise politique de gestion des terres et de l’aménagement du territoire ayant pour corollaire l’urbanisation sauvage de nos villes, la dégradation de nos sols et la non-sécurisation foncière. Cette carence cause la multiplication des conflits fonciers, une expropriation des terres agricoles et des habitats et le manque d’investissement dans ce secteur. Les cas les plus marquants aujourd’hui sont les feux initiés dans des exploitations agricoles par des jeunes se réclamant propriétaires terriens. Ces actes prouvent à suffisance le manque de politique et de législation fiable sur le foncier ».

En plus de ces carences, malaises et faiblesses, Dr. Diao Baldé a aussi énumérer la politisation à outrance du Guinéen de toute catégorie sociale et d’âge. «Nous sommes étouffés par la politique qui, malheureusement, est bâtie sur le mensonge, le népotisme, l’ethno-stratégie et la corruption. Cette politisation a touché nos institutions les plus sacrées comme la justice, les coordinations des sages, les religieux et j’en passe», a-t-il dénoncé.

Et d’enchainer : «les institutions de notre pays doivent répondre aux attentes de la population, quelle que soit son idéologie politique, sa religion et son appartenance. Pour ce faire, elles se doivent d’être fortes et être incarnées par des femmes et des hommes imbus de valeurs républicaines et ayant à cœur le souci du bien-être des Guinéennes et des Guinéens».

Plus loin, il a insisté que la réforme est une nécessité urgente. Il nous faut des enseignants de qualité qui ont le sens du service public. La jeunesse de notre pays a besoin d’être formée, afin qu’elle ne rate pas le rendez-vous de l’avenir. «Elle doit être formée aux métiers de la science, du numérique, de l’intelligence artificielle (…). Car la jeunesse guinéenne a un potentiel qui mérite d’être mis en exergue », a-t-il fait comprendre.

Toutefois, il a estimé qu’il est important, aujourd’hui, de rétablir le lien de confiance entre les forces de défense et de sécurité et la population. «Ce lien de confiance doit être sain et bénéfique. La police ne doit pas seulement être un appareil répressif au service de l’État. Elle a des nobles missions dont celle d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. J’y accorde un intérêt très particulier. On en a marre de voir des cadavres joncher la rue après chaque manifestation. Des manifestations, rappelons-le, qui ont pour seul but le respect de la Constitution et de la démocratie», a-t-il expliqué.

A en croire Dr. Diao Baldé, depuis quelques années maintenant, des milliers de jeunes africains, femmes comme hommes vont à l’assaut des vagues de la Méditerranée, à la quête d’une vie épanouie, d’un ailleurs qui serait meilleur dans les pays européens. «Parmi eux, de nombreux jeunes guinéens, las de voir les ressources de leur pays dilapidées. Des jeunes qui n’ont plus confiance en leur État. C’est un échec ! C’est le moment de l’avouer, mes chers amis. Ces jeunes pour qui j’ai une pensée particulière sont nos enfants, nos frères et nos sœurs. Nous devons leur offrir un avenir radieux dans leur pays, des conditions de vie décente», a-t-il condamné.

Pour terminer, Dr. Diao Baldé a affirmé qu’ils veulent établir un projet de société qui définit des axes, des programmes, des activités, des résultats ainsi que des mécanismes de suivi clairs et efficaces. « Cette vision, qui tiendra compte des réalités sociales de la Guinée et qui sera notre contrat social avec le peuple guinéen sera présentée et largement diffusée après sa validation par les instances du Parti», a-t-il annoncé.

Qui est Dr. Diao Baldé ?

Après ses études universitaires à l’Institut des Sciences Agronomiques de Foulaya -Kindia, option Génie-rural, Dr. Diao Baldé été affecté au projet PNUD/FAO/GUI/80/001 de Pita, un projet d’ «Aménagement et de restauration des bassins versants de Koubi, Kokoulo, Fetooré et Tenè », en qualité d’homologue à l’expert international de la FAO en charge de l’hydraulique, de l’aménagement et de la restauration des sols. Dans la même période, il été formé sur le terrain et en Belgique sur les différentes techniques d’aménagement agro-sylvo-pastoraux sur une base participative en rapport avec les communautés vivant sur ce massif du Fouta-Djalon.

Dr. Baldé a participé aux différentes phases d’évolution de ce projet et suivi des formations universitaires et postuniversitaires jusqu’au Doctorat, périodes pendant lesquelles nous avons conduit des travaux de recherche de terrain et de laboratoire portant sur l’aménagement et la gestion des terres du massif du Fouta-Djalon, et ce,  compte tenu du rôle qu’il joue dans la régulation du régime hydrologique de l’Afrique de l’Ouest.

Dr. Diao Baldé a assuré également des fonctions de consultant national et international avec plusieurs institutions internationales notamment : le PNUD, le PNUE, la CEE, l’ACDI, la BM, etc. Il a été Assistant technique auprès du CERE de l’Université de Conakry, en qualité de formateur et responsable des études et de la recherche, et ce au compte de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et sur financement de l’ACDI ;

Il a coordonné la mise en œuvre du Programme d’Appui aux Collectivités Villageoises (PACV) dans les dix préfectures de la Moyenne Guinée et assuré les fonctions de Directeur du Projet de Développement Social Durable dans les Régions de Haute, Moyenne Guinée et Guinée -Forestière (PDSD/HMG).

Il a également assuré les fonctions de Directeur Général du Bureau Technique d’Appui à la Programmation au Ministère du Plan et du Développement Économique. Il a occupé les fonctions de Directeur Exécutif (Administrateur) de la Banque Islamique de Développement (BID) pour la République de Guinée, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Bénin, la Sierra-Léone et la Guinée-Bissau.

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