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Pour des chantiers qui n’en finissent pas de se dérouler :  la circulation se fragmente et se congestionne   

Depuis bien des mois dans certains cas, des chantiers sont ouverts sur le réseau routier de la capitale. Ces travaux qui visent à améliorer la mobilité urbaine ont été favorablement accueillis par les usagers. Du moins, dans les premières semaines qui ont suivi leur lancement.

Aujourd’hui, c’est un tout autre état d’esprit qui semble s’être installé chez bon nombre d’usagers. La joie des premiers moments s’est estompée, cédant la place à un désenchantement qui monte crescendo. La cause est à chercher dans la lenteur observée dans l’exécution des travaux.

Les usagers ont de la peine à circuler librement, ennuyés qu’ils sont, par les désagréments que leur causent les multiples déviations liées à la présence des chantiers sans fin, ouverts à travers la ville.

En rappel, l’état de dégradation de la voirie urbaine et de ses réseaux connexes, a atteint en maints endroits, un seuil critique qui méritait d’être corrigé, du mieux possible. Des infrastructures qui, au fil des ans, ont pris un ‘’coup de vieux’’ qu’il fallait nécessairement améliorer, au risque de voir s’aggraver les conditions de circulation. Ce que les autorités ont certainement bien compris.

D’où leur décision d’effectuer des travaux d’aménagement sur des artères retenues, apparemment, pour leur niveau de détérioration et la densité du trafic qu’elles enregistrent au quotidien.

Dans tous les cas, ce vaste projet de construction et de restauration du réseau routier urbain ne peut être que la résultante d’une évaluation préalable menée par les autorités en charge des TP. Une approche qui, au regard de la nature et de l’urgence de l’intervention à réaliser, avait tout pour être bénéfique et faire des heureux.

Mais, à ce jour, c’est comme si tout ce charme était rompu. Les délais d’exécution de ces travaux, somme toute utiles, mais qui n’en finissent pas de s’allonger, semblent avoir sonné le glas de l’accueil enthousiaste que leur ont réservé, dans un premier temps, les citoyens.

Les effets collatéraux qui découlent de leur ouverture sans fin apparente, portent de sérieux préjudices à maints usagers ainsi qu’à l’harmonie habituelle de la circulation. D’où la grogne des uns et des autres.

Chacun s’interroge sur l’avenir de ces nombreux chantiers qui tardent à produire les effets attendus. Les points de vue pour traduire les nombreuses déconvenues amplement partagées, du fait de cette situation, sont légion. Nous en rapportons ici quelques-uns.

« La circulation est à ce jour, amplement perturbée, sinon même interrompue à différents endroits dans la capitale. C’est le cas entre Coléah et Madina par la corniche sud.  Des travaux y sont entrepris depuis quelques semaines, peu après la direction de la Soguipah. La circulation est coupée, obligeant les usagers à emprunter une déviation tortueuse dans les ruelles étroites du quartier où tout croisement est à risque, même avec les petits véhicules. Cet entortillement conduit le flot d’engins roulants à nouveau sur la corniche, en face de l’essencerie qui mène à Mafanco. Cette situation n’est pas sans conséquences. Elle sature littéralement l’autoroute et la route du Niger qui sont envahis par les gros porteurs, obligés de s’y déporter pour rejoindre Madina. Au vu de leur gabarit qui ne leur permet pas d’emprunter les déviations, c’est le seul itinéraire de rechange qui leur reste.

Il consiste à passer par la route du Niger jusqu’au carrefour Mafanco à la Sig, puis reprendre la corniche sud avant de s’aventurer dans le marché, en direction des magasins entrepôts et boutiques. On comprend bien que cela pose des problèmes à la circulation routière, déjà largement saturée dans cette zone.

Au même moment, la route de Dixinn ne remonte pas à partir du carrefour ‘’échangeur’’. Jusqu’à maintenant, c’est une seule voie qui est fonctionnelle à cet endroit. Dans le sens opposé, sur la même artère, les usagers en provenance de Kaloum sont soumis à des déviations qui les renvoient fréquemment, vers la corniche nord, à partir de Cameroun.

Mais, de tous ces chantiers ouverts, celui qui relie l’autoroute au CHU Donka nous semble présenter plus de paradoxe que les autres. Ce n’est peut-être qu’une vue de l’esprit. Mais, notons quand même qu’il est le plus court d’entre tous et malgré cela, il reste encore inachevé !

Par ce fait, les habitants de Coléah n’ont pas un accès direct à l’hôpital dont ils ne sont séparés que par l’autoroute !  A supposer qu’ils aient un quelconque souci de santé, ils sont alors tenus, pour arriver aux urgences, de passer par le carrefour Liberté puis Cameroun ou par Madina et Dixinn. Quel détour, pour des gens qui, à partir du carrefour Fayçal, voient l’hôpital sans pouvoir l’atteindre !

Imaginons ce qui peut advenir d’un malade évacué par taxi, qui reste le moyen de transport le plus usité, s’il tombe dans les bouchons très fréquents sur ces itinéraires de déviation, obligés.  Ce côté, aberrant à la limite, ennuie forcément ceux qui le vivent.

Il n’ y a pas deux sans trois, dit-on. Cette assertion se vérifie largement quand on ajoute le chantier inachevé et partiellement fermé, sur la route qui part de la corniche nord, côté APT à Kaloum, vers le boulevard Telly Diallo, en passant par le lycée 24 septembre, le carrefour  »ministère de la jeunesse », et Limanya.

Et toujours, dans la même commune, sur la cinquième avenue, le même désagrément s’offre aux usagers, pour cause d’ouvrage à reconstruire.

Pour finir, l’artère qui remonte du carrefour Constantin sur la route du Niger vers Gbessia, est sans issue. A partir de la station d’essence de Dabondy, la circulation est déviée sur l’autoroute.

Ce sont là quelques-uns des points noirs qui plombent aujourd’hui la circulation routière à Conakry. Ils ont tous l’air de chantiers dormants qui accroissent la gêne à circuler librement. Usagers et policiers s’en trouvent bien incommodés.

Autant les réactiver dès maintenant. Par un meilleur suivi, en termes de délai d’exécution, de signalisation appropriée, de synchronisation avec les réseaux de conduite d’eau et d’électricité, de bitumage des bretelles et tronçons de route déjà traités… La saison des pluies pointe à l’horizon !

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