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Présidentielle du 18 octobre : Mamadou Sylla jette le manche après la cognée

Le retrait de la candidature de la coalition patriotique pour l’alternance dirigée par l’honorable Mamadou Sylla, de la présidentielle du 18 octobre résonne comme un véritable coup  de théâtre dans le landerneau politique. Pour justifier ce rétropédalage, la coalition invoque un environnement vicié et de graves manquements dans les préparatifs de ces élections, susceptibles de ne pas garantir un scrutin juste et transparent.

C’est presqu’à la surprise générale que Mamadou Sylla vient d’annoncer le retrait de sa candidature de la course de la présidentielle du 18 octobre.

Lui, qui venait d’être reçu au palais par le président, 48 heures, avant cette décision qui cache certainement des non-dits. Car le leader de l’Union démocratique de Guinée (Udg) n’est quand même pas un enfant de chœur. C’est plutôt un loup du business, un matois qui trouve son compte dans le jeu trouble de la politique.

N’est-il pas parvenu par son « génie », à se hisser sur le piédestal de seconde force politique au sein du parlement, derrière le parti au pouvoir.

Ce retrait in extremis du processus électoral n’est pas fortuit. Certes, la coalition patriotique pour l’alternance constituée autour du candidat Sylla tente de justifier cette décision par des arguments construits sur la déliquescence de l’État.

Des complaintes portant entre autres sur « des insuffisances notoires et un manque de transparence de nature à poser d’énormes problèmes à l’issue du scrutin… la mort de 200 de nos concitoyens en défendant la démocratie et l’alternance, sans que les coupables ne soient encore confondus, poursuivis et condamnés, l’attaque du domicile d’Elhadj Sékhouna Soumah », et j’en passe.

La coalition déplore dans la foulée de ces dysfonctionnements, le chronogramme « fantaisiste » de la Ceni, dont le déroulé serait en cours sans l’implication des acteurs politiques concernés par la présidentielle.

Ce sont là des raisons parmi tant d’autres qui auraient poussé la coalition patriotique pour l’alternance  à  se retirer de la compétition afin « de ne pas être partie prenante à la crise postélectorale déjà programmée».

Ce retrait de la compétition loin d’être synonyme d’un remords à apaiser, pour avoir participé au double-scrutin contesté du 22 mars, serait plutôt  motivé par la participation de Cellou Dalein Diallo au scrutin. Comme le dit le proverbe « un clou chasse l’autre ».

Sachant pertinemment donc que dans ce casting, où on retrouve désormais Dalein, le principal opposant au régime, le candidat de cette coalition ne pourrait que jouer les utilités. Et lui, et les  autres candidats, ne seront que des alouettes, face aux éléphants que sont Alpha et Cellou.

Sylla a juste trouvé une sortie honorable dans  cette foire d’empoigne, avant que la messe ne soit dite.

Comme l’a d’ailleurs dit le président de l’Udg à la faveur de coup de théâtre. « Il faut aller là où tu peux gagner. Il ne faut pas aller pour simplement dire que j’ai participé. J’avais bien dit que je ne vais pas jeter l’argent à la fenêtre. Ce n’est pas un boycott mais on a dit qu’il faut essayer de se protéger, prévenir ce qui pourrait arriver. On pense que c’est mieux de se retirer puisque c’est une élection gagnée d’avance. »

On le voit, Mamadou Sylla n’a rien d’un turfiste. Lui, il ne joue pas pour perdre. Toutes ses mises doivent rapporter gros. C’est ça ou rien. Raison pour laquelle, pour cette présidentielle qui pointe à l’horizon, le chef de file de « l’opposition parlementaire » préfère jeter le manche après la cognée.

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